Des exercices de fusillades en haute mer dirigés par les commandos du deuxième régiment des forces d’intervention (2e RFI) et des techniques d’arraisonnement de navire par les militaires de la Base Aéronavale de Diégo (BANA), ce sont les deux prestigieuses formations que les élèves officiers de l’Académie militaire ont bénéficiées pendant un mois. Ce stage dont le dernier du genre remonte en 1972 est indispensable pour faire face aux nouvelles menaces globales dites asymétriques en ce qui concerne le domaine de la défense. Les futurs officiers ont aussi appris les techniques d’aguerrissement nautique, des pratiques importantes pour contrer les attaques maritimes. « Avec leurs 5 600 km de côtes, les trafics clandestins et la piraterie maritime menacent à tout moment la Grande Ile. Après la formation, nos étudiants sont maintenant aptes pour effectuer des destructions sous-marines et arraisonner des navires. Des savoirs qui leur sont utiles parce que les menaces actuelles ne sont plus les conflits à grande échelle, mais plutôt des menaces asymétriques telles que la criminalité organisée et le terrorisme, a expliqué le Commandant de l’Acmil, le Général Rakotonirina Richard. » La défense nationale doit s’adapter aux nouveaux enjeux et ne doit plus se cantonner sur la simple mission de défense du territoire national, a-t-il ajouté. Une restructuration des forces armées et une réorientation de sa mission sont primordiales pour que l’Etat puisse assurer une fonction régalienne dans des conditions optimales. Les perspectives ne manquent pas pour atteindre ces objectifs. Pour l’Acmil, une rencontre dénommée « dialogue de défense » sera organisée à Antsirabe le 20 et 21 mars prochain afin de recueillir des idées nécessaires pour cette vision de restructuration des forces armées face aux nouveaux enjeux de défense et de sécurité.
Didi R.
