
Les élections de 2018 se trouvent dans la ligne de mire du TIM en organisant samedi prochain un « Fihaonambe » à Ilafy.
Militants et sympathisants vont se retrouver samedi prochain au domaine Fo.fi.kri à Ilafy. Les retrouvailles permettront à l’ancien président de recoller les morceaux au sein du TIM. Parti dont il a pris en main la direction depuis mai 2015. « Ce sera une occasion pour le TIM de démontrer qu’il est toujours en force malgré le fait qu’il ne soit plus au pouvoir. », a expliqué hier le député Félix Randriamandimbisoa, l’un des organisateurs du « Fihaonambe » d’Ilafy. Ce président du groupe parlementaire TIM à l’Assemblée nationale de rajouter : « Le président national Marc Ravalomanana va mobiliser et rassembler ses partisans. Des efforts sont particulièrement entrepris pour convaincre les dissidents du parti à retourner au bercail. » D’après nos sources, Marc Ravalomanana a été obligé d’écourter son séjour aux Etats-Unis pour pouvoir honorer de sa présence le grand rassemblement d’Ilafy. Les mêmes sources indiquent que toutes les structures du TIM, reparties dans tout Madagascar, seront représentées au rendez-vous.
Clashs. Tiako I Madagasikara a été maintes fois l’objet des clashs depuis le départ en exil de Marc Ravalomanana en 2009. Raharinaivo Andrianantoandro a ouvert la série de dissidences. « Elu » président du Congrès de la transition, l’ancien député d’Ambohidratrimo du temps de Marc Ravalomanana avait eu les moyens de débaucher certaines têtes connues du parti, pour ne citer que Yves Aimés Rakotoarison et Jean Théodore Ranjivason. Le TIM a connu un deuxième clash lorsque Marc Ravalomanana a décidé de replacer Razoarimihaja Solofonantenaina à la présidence du parti. Cette décision n’a pas plu à certains barons et militants qui restaient fidèles à l’ancien président depuis son départ en exil en 2009. La présidence « contestée » de Razoarimihaja Solofonantenaina n’a pas duré pour ne pas laisser empirer la situation. Le troisième clash a eu lieu après la tenue du dernier congrès du parti en mai 2015 au Magro Tanjombato. Certains nouveaux membres du bureau politique du TIM ont été contestés par les militants. Les deux derniers clashs peuvent être remédiés, tandis qu’il est difficile, pour ne pas dire impossible, de convaincre Raharinaivo Andrianantoandro et consorts à rejoindre le « TIM authentique ».
« Tiko Boys ». Actuellement, il n’y a plus de clash, il n’y a que des frustrations. Ces frustrations sont constatées non seulement au niveau des militants de base, mais aussi et surtout de certains membres du bureau politique qui ont été élus lors du congrès de mai 2015. Pour ces derniers, la prise de décision au niveau du parti semble être le monopole d’un cercle restreint composé en majorité des « Tiko Boys » dont la plupart gravitent autour de Lalao Ravalomanana à la mairie d’Antananarivo. Ces « Tiko Boys » semblent dicter leur loi. En tout cas, le grand rassemblement qui aura lieu samedi prochain au domaine Fo.fi.kri Ilafy sera une occasion pour l’ancien président de recoller les morceaux au sein de sa formation politique. Marc Ravalomanana, qui ne va plus briguer un mandat au sein de l’instance dirigeante de la FJKM, n’a plus droit à l’erreur s’il veut être soutenu par un parti fort et uni aux présidentielles de 2018.
R. Eugène