- Publicité -
mercredi, mai 14, 2025
AccueilÀ lireCode de la Communication : La presse nationale en danger

Code de la Communication : La presse nationale en danger

uneMalgré les contestations, l’adoption du projet de loi portant Code de la Communication médiatisée aura lieu ce jour à Tsimbazaza.

Pourquoi le régime s’entête-t-il à faire voter au forceps du projet de loi portant Code de la Communication médiatisée ? C’est la question que se posent les observateurs face au comportement des parlementaires qui refusent de prendre en considération les amendements proposés par les journalistes. Les députés pro-régime, à l’exemple des Jaona Elite, Raherisoa Vololona Victorine et consorts sont les plus enthousiastes pour voter cette loi ce jour. L’objectif des tenants du régime est de museler la presse afin de cacher les corruptions, la mauvaise gestion et les échecs des responsables étatiques et de leurs proches. Le vote de ce projet de loi prévu se dérouler ce jour à l’Assemblée nationale constitue un véritable danger pour la presse nationale. Le projet de loi, débattu en commission plénière hier favorise plutôt une approche répressive et non une approche libérale. Les articles 5, 7, 20, 30, 45, 51, 52, ainsi que l’article 128 sur l’Autorité de régulation des communications médiatisées sont particulièrement pointés du doigt. Un mémorandum en vue d’une amélioration du projet de Code de la Communication médiatisée a déjà été déposé à l’Assemblée nationale. Un mémorandum prévoyant des amendements concernant les articles suscités. La question est toutefois de savoir si les parlementaires vont prendre en considération ces propositions. Hier, la députée de Tana IV, Ratsivalaka Michelle a laissé entendre qu’ « une ou deux journées ne suffit pas aux députés pour étudier ce projet de loi dans son intégralité, c’est pourquoi le MAPAR réclame l’ajournement du vote de ce texte ». A noter que les députés MAPAR proches d’Andry Rajoelina et ceux issus du groupe parlementaire « Tiako i Madagasikara » sont contre l’adoption de ce projet de loi très contesté, aussi bien au niveau de la presse et des observateurs nationaux qu’au niveau de la Communauté internationale.

Grande marche. En tout cas, malgré les contestations, l’adoption de cette loi aura quand même lieu ce jour à Tsimbazaza. Le lobbying effectué hier a échoué. Les membres de la Commission Communication, Information et Relations avec les Institutions au niveau de l’Assemblée nationale qui ont rencontré hier une délégation des journalistes, ont rejeté en bloc les revendications de la presse. Faut-il rappeler que le projet de Code de la Communication médiatisée a été discuté en commission plénière hier. Les débats se sont déroulés en présence des représentants du Ministère de la Communication dirigés notamment par son Secrétaire général, Guy Laurent Ramanankamonjy. De leur côté, les journalistes ont organisé comme prévu, une grande marche qui a débuté devant la stèle de l’Ordre des Journalistes à Soarano jusqu’au palais de Tsimbazaza. De nombreux journalistes, issus de tous les organes de presse de la capitale, ou enfin presque, ont participé à la manifestation. Le « Diabe » s’est déroulé dans le calme et sans incident. A signaler la présence des éléments de l’Emmoreg qui ont quadrillé les manifestants sans avoir eu recours à des coups de gaz lacrymogènes. Arrivés à l’Assemblée nationale vers 11h30, les journalistes ont dû forcer l’entrée pour accéder à l’intérieur du palais. Après 3h30 d’attente, les membres de la Commission Communication assistés par des membres du Bureau permanent dont Siteny Randrianasoloniaiko et Mahazoasy Freddie ont finalement accepté de rencontrer une délégation des journalistes.

Forcing. Quoi qu’il en soit, la tension risque de monter d’un cran ce jour du côté de Tsimbazaza. On s’achemine en effet vers un forcing des tenants du pouvoir. Hier, la députée MAPAR élue dans le deuxième Arrondissement, Lanto Rakotomanga a appelé les membres de la presse à faire preuve de vigilance. « Les tenants du régime prévoient de corrompre les députés contre le vote de cette loi », a-t-elle laissé entendre. En réponse à ce vote au forceps, la presse prévoit de riposter. De nombreuses décisions ont été prises hier au cours de la réunion des patrons de presse. Aux yeux des observateurs, l’adoption de cette loi considérée comme liberticide et contraire à la liberté d’expression et à la liberté de presse risque de provoquer la fuite des investisseurs étrangers qui sont plutôt très soucieux du respect de la liberté fondamentale et de la démocratie. Histoire à suivre.

Davis R

- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

4 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici