
Les antennes relais ne présentent aucun impact négatif sur la santé publique. Au contraire, cela diminue la puissance des ondes électromagnétiques générées par les technologies actuelles, d’après la communauté scientifique.
Les études menées par les scientifiques des pays avancés, depuis 1990 ont montré qu’il n’existe aucun lien direct entre les antennes relais et la santé publique. Et pourtant, les inquiétudes de la population persistent, d’après le Comité ad-hoc nouvellement créé pour traiter les plaintes concernant les ondes électromagnétiques et les risques humaines des installations d’infrastructures liées aux TIC. Hier, une conférence animée par des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ; et de l’Union Internationale des Télécoms pour l’Afrique centrale et Madagascar (UIT), a été organisée par le ministère des Postes, des Télécommunications et du Développement Numérique (MPTDN), avec le ministère de la Santé Publique, à l’hôtel Le Louvre Antaninarenina. « Les progrès technologiques entraînent l’ouverture de la concurrence, l’exigence des trafics, la couverture de réseaux, etc. Aujourd’hui, on enregistre dans le monde 7 milliards d’abonnements à la téléphonie mobile, soit le même chiffre que le nombre de la population mondiale. Mais on a également 2 milliards d’individus qui n’ont pas encore accès à la télécommunication. Il faut savoir que les ondes électromagnétiques existent partout. Même la radiation solaire en produit. Pour la télécommunication, les ondes concernées sont celles de 0 à 300Ghz. Les antennes relais sont mises en place, pour éviter qu’un seul émetteur couvre une zone immense, car dans ce cas là, la puissance des ondes serait risquée pour la santé humaine. Avec les antennes relais, il existe des normes à suivre et les ondes sont tolérées par l’homme et ne présentent donc aucun danger », a expliqué Jean Jacques Massima-Landji, représentant de l’UIT pour l’Afrique centrale et Madagascar.
Contrôles. De son côté, la représentante de l’OMS, Ndiaye Charlotte a souligné que cette organisation internationale suit de près les éventuelles changements des impacts des ondes électromagnétiques, avec l’évolution des technologies et les créations de nouveaux appareils technologiques. D’après les explications fournies, les pesticides et produits chimiques utilisés dans la production agricole sont beaucoup plus dangereux qu’une exposition permanente sous une antenne-relais pendant 10 années. Selon Jean Jacques Rakotoniaina Alphonse, directeur des opérations auprès du MPTDN, des affiches sont publiées et des contrôles de conformités aux normes internationales sont effectués avant les installations d’antennes relais, mais les réactions des habitants locaux ne se produisent que lorsque les travaux commencent. A noter qu’une campagne de sensibilisation est aujourd’hui menée, pour informer la population de l’avantage des antennes relais, par rapport à un seul grand émetteur pour une ville. En effet, c’est ce dernier qui est dangereux pour la santé publique, à l’image des réseaux électriques de très haute tension, qui produisent également des ondes électromagnétiques. Pour sa part, Dr Rasata Ravelo, médecin nucléaire du laboratoire des radio-isotopes a noté que l’attention du public devrait surtout porter sur les appareils comme les téléphones portables, les appareils électroménagers, etc. qui sont en contact direct avec l’homme et qui produisent pourtant des ondes.
Antsa R.