Le rideau est tombé sur la 1re édition du « Tsenabe Zemona », une manifestation économique qui a eu lieu au mois de juin dernier à Ambositra. Un espace de rencontre qui a permis de mesurer les efforts accomplis dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage et de la pisciculture. Le chef de région d’Amoron’i Mania, Rakotomanankiafarana Tsimihonoraibe Jöel de citer, parmi les efforts accomplis la mise en œuvre d’une politique de migration pour sortir de l’impasse. Une politique de migration qui a été réalisée et conçue par la région avec l’appui du gouvernement Suisse à travers le programme Matoy qui s’inscrit dans le cadre du schéma régional d’aménagement du territoire (SRAT) pour un développement économique.
Le peuplement du territoire dans la région d’Amoron’i Mania est surtout caractérisé par un contexte de disparité. Dans la partie Est vivent les ¾ de la population sur 1/3 du territoire. Paradoxalement à l’ouest qui représente le 2/3 du territoire et est occupé seulement par le ¼ du peuplement. Ce surpeuplement dans la partie Est se trouve confronter à des problèmes majeurs, tels l’appauvrissement des sols, l’insuffisance des terres cultivables, la faible production, les pressions sur les ressources naturelles.
Dans la partie ouest, plus précisément dans le District d’Ambatofinandrahana, le paysage est très salutaire et frappant avec ses vastes étendues de terres non encore desservies, très fertiles et favorables à l’agriculture à grande échelle. Parmi les nombreux sites qui ont été identifiés pour la mise en œuvre de cette politique de migration, le site de Maroanakomby dans la commune de Mandrosonoro a été sélectionné et s’étend sur plus de 7 000 ha. Plus de 350 migrants volontaires en provenance de l’Est occupe actuellement ce site depuis 2014. Des terres ont été distribuées gratuitement à ces paysans et la sécurité du site est assurée par un détachement d’appui à la sécurité (DAS). De nombreuses demandes de migration sont en cours actuellement pour rejoindre le site de Maroanakomby. Mais un problème majeur demeure, celui de la réhabilitation de la RN 35 qui relie ces localités à Ambositra. Si aucune solution ne sera apportée à la réhabilitation de cette route, les efforts accomplis risquent d’être fortement compromis.
CHAN-MOUIE Jean Anastase