
Midi : Votre réaction par rapport au code de la communication ?
André Rasolo : « Jamais à Madagascar, je n’ai vu une telle union des professionnels des médias pour défendre une cause commune. C’est un code longuement mûri mais qui une fois voté, a laissé un goût amer pour le peuple malgache. Les réactions de Reporters Sans Frontières (RSF), de l’Union de la Presse Francophone (UPF), de l’Assemblée Parlementaire Francophone (APF) ainsi que les interpellations de l’Union Africaine, du PNUD, de l’Union Européenne et de l’Ambassade américaine à Antananarivo, soulèvent des questions aussi bien sur le contenu que sur la manière dont le Parlement a voté ce code de la communication »
Midi : A votre avis, qu’est-ce que le pouvoir devrait faire ?
A.R : « Le pouvoir a intérêt à prendre au sérieux ces réactions internes et externes. A l’issue de cette situation conflictuelle, la victoire doit être la victoire de la liberté. Madagascar entre dans une zone de turbulence sociale et politique à deux ans de l’élection présidentielle. Si l’Etat ne crée pas des espaces de dialogue pour mieux écouter et communiquer, sa légitimité risque d’être profondément ébranlée ».
Propos recueillis par R. O