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jeudi, juillet 3, 2025
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Etats-Unis : « Sans débat ni critique, aucun pays ne peut réussir »

L’Ambassade US à Tana suit de près le code de la communication.
L’Ambassade US à Tana suit de près le code de la communication.

Ce n’est sans doute pas par hasard que l’Ambassade américaine à Madagascar a remis au goût du jour la formule du président Dwight Eisenhower et l’observation de John Kennedy qui sont valables dans le contexte malgache actuel.

« Sans débat ni critique, aucun gouvernement, aucun pays ne peut réussir – et aucune république ne peut survivre ». Le secrétaire d’Etat adjoint Charles Rivkin confirme cette observation de John Kennedy dans une tribune publiée dans le Huffington Post et sur son blog diplomatique. Il exprime sa fierté de servir son pays au sein d’un ministère « qui a fait de la contestation constructive une valeur centrale ». Et ce, conformément à l’état d’esprit qui avait animé le secrétaire d’Etat William Rogers en créant en 1971, un « canal contestataire » ouvert aux diplomates américains afin que ces derniers puissent exprimer leurs inquiétudes sans s’exposer à des sanctions ou représailles ni même à des reproches. L’objectif du département d’Etat est de fournir un espace de parole où ces fonctionnaires  peuvent soulever des problèmes de conscience, permettant aux dirigeants politiques d’entendre des opinions diverses.

Canal contestataire. Utilisé dès son lancement par des diplomates préoccupés par la politique américaine au Pakistan, le « canal contestataire » a servi cette année à des fonctionnaires de rang intermédiaire pour critiquer la politique des Etats-Unis par rapport à la crise en Syrie. Ce qui a amené le secrétaire d’Etat John Kerry à rencontrer certains d’entre eux et à écouter leurs appréhensions au cours de discussions franches. Sans crainte d’être sanctionnés ou admonestés. Au contraire, l’ « American Foreign Office Association » (AFSA) qui regroupe, comme son nom l’indique, des diplomates de carrière, rend hommage chaque année à un membre qui a fait preuve de « courage intellectuel pour remettre en question le système de l’intérieur, questionner le statu quo et prendre position, aussi délicate soit-elle et quelles que soient les conséquences ».

Mouvement des journalistes. Si l’Ambassade des Etats-Unis à Madagascar a, à travers « Les Nouvelles de Washington », remis au goût du jour ce courage de remettre en question l’establishment ou la doctrine établie qui remonte au temps du président Dwight Eisenhower en 1954, c’est parce qu’il vaut dans le contexte malgache actuel marqué par « le mouvement des journalistes pour la liberté d’expression ». Une manière médiatico-diplomatique pour les Etats-Unis de réitérer leurs inquiétudes par rapport au code de la communication qui reflète la volonté du pouvoir en place de faire taire toutes les critiques et de prévenir d’éventuel « canal contestataire ».

Recueillis par R. O

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