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vendredi, juillet 4, 2025
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Opposition et pro-régime : Guerre de plateformes et opérations de séduction

uneUne guerre de plateformes est engagée. D’autres partis politiques sont encore réticents entre les deux blocs.

Le décor est planté : « Mitsangàna ry Malagasy » contre une nouvelle plateforme pro-régime. Si la première plateforme s’érige pour réclamer haut et fort la démission du président de la République Hery Rajaonarimampianina, la seconde aura pour mission spécifique de défendre l’alternance démocratique. La guerre de plateforme est engagée. Si pour certains, le nombre des partis ou groupements des partis composant chaque plateforme compte beaucoup, pour d’autres, l’effectif est moins important que les résultats réalisés par chaque entité membre des plateformes lors des dernières élections. Pour la plateforme « Mitsangàna ry Malagasy », il regroupe des candidats aux présidentielles de 2013 dont Hajo Andrianainarivelo, Sylvain Rabetsaroana et Rolland Rabearisoa dit Vahombey, l’ancien premier ministre de la transition Omer Beriziky et des dissidents du TIM qui ont été représentés à Andrefan’Ambohijanahary par Hery Raharisaina. Le Mapar d’Andry Rajoelina qui a un nombre important de députés à l’Assemblée nationale constitue une entité non-négligeable au sein de cette plateforme d’opposition.

Coûte que coûte. En un mot, la plateforme « Mitsangàna ry Malagasy » est présidée par des personnalités politiques qui ont dirigé la transition et qui ambitionnent de revenir au pouvoir coûte que coûte à entendre Alain Andriamiseza. Du côté de la nouvelle plateforme pro-régime, le HVM en est la locomotive. Elle regroupe également des candidats et des partis des candidats aux dernières élections présidentielles, pour ne citer que le MDM du sénateur Pierrot Rajaonarivelo et le MTS du ministre Rolland Ratsiraka. L’AVI, le Leader Fanilo et le MFM, trois partis qui avaient l’expérience de succession des régimes à Madagascar, forment également la plateforme. Sans oublier les parlementaires dissidents du Mapar et les députés élus sous les couleurs du VPM-MMM qui étaient dans l’opposition à l’Assemblée nationale avant la formation de l’actuel gouvernement où ils sont représentés par le ministre de la Culture Jean Jacques Rabenirina. Force est cependant de constater que les deux plateformes ne regroupent pas tous les partis ou entités susceptibles d’avoir leur rôle à jouer dans l’échiquier politique. Le TIM de Marc Ravalomanana n’a pas encore pris sa position, et ce malgré le fait que le ministre Rolland Ravatomanga était présent au Carlton lors de la présentation officielle de la plateforme pro-régime.

Solution médiane. Des négociations sont en cours pour grossir les rangs de chaque plateforme. L’enjeu est de recueillir le maximum de soutien à la cause de chaque camp. L’opération de séduction se limite pour le moment au niveau des partis politiques. D’autres partis et personnalités politiques seraient donc à convaincre, pour ne citer que le « Hiaraka Isika » de l’ancien premier ministre Camille Vital, l’ADN d’Edgard Razafindravahy, le Monima de l’ancien Premier ministre Monja Roindefo, l’Avana de Jean Louis Robinson, le PLD de Saraha Rabearisoa… En tout cas, on ne s’achemine pas forcément vers la bipolarisation politique dans le pays. Des partis politiques pourraient rester au centre en voulant proposer une solution médiane, entre la démission du président de la République et les présidentielles de 2018.

R.Eugène

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