A la fois l’aile présidée par Jean Max Rakotomamonjy brandit une autre mesure plus sévère et lance un appel à l’union.
Nouveau rebondissement à quelques jours du Conseil national convoqué par l’aile Babala. Hier, les membres du bureau national de coordination ont menacé de passer à une « autre étape » si les « frondeurs » persistent à organiser demain et samedi leur conseil national. « Il n’y a qu’un seul Leader Fanilo en règle vis-à-vis de la loi, celui présidé par Jean Max Rakotomamonjy. », a tonné Toto Alphonse, membre fondateur du parti. Ce dernier de rajouter : « Si des gens convoquent un Conseil national sans avoir eu le feu vert du bureau national de coordination, c’est nul et non avenu. » Reboza Cyrill, un membre du bureau national de coordination du Leader Fanilo d’évoquer des dispositions du statut du parti pour dénoncer l’ « irrégularité » du Conseil national convoqué par l’aile Babala : « L’article 11.1 de notre statut stipule que les membres fondateurs, les membres du bureau national de coordination et les élus (députés, sénateurs, maires, conseillers communaux…) sont habilités à siéger lors du Conseil national du parti. Ce qui ne sera pas le cas. Un Conseil national n’est pas une occasion pour rassembler qui que ce soit. Il y a certaines catégories de personne qui sont autorisées à y assister. »
Ordonnance de référé. Interrogé sur l’éventuel effet suspensif de l’appel formulé par le clan Babala contre le jugement interdisant la tenue du Conseil national de demain et l’utilisation de la dénomination « Leader Fanilo » et du logo du parti, Me Maïté Raharinarivonirina, l’avocate qui défend devant la justice les intérêts du clan Rakotomamonjy, de mettre les points sur les « i » : « Le jugement rendu vendredi dernier est une ordonnance de référé. Puisqu’il s’agit d’un jugement rendu par un tribunal de référé, il doit faire l’objet d’une exécution provisoire, indépendamment d’autres voies de recours. La décision de justice s’applique à tous les frondeurs.» Qu’allait faire donc le clan Rakotomamonjy si l’autre aile persiste à camper sur ses positions ? Pour le moment et à entendre hier devant la presse à Ampasanisadoda les Toto Alphonse, Reboza Cyrill, Solay Georges et Razafimily Constance, un recours judiciaire est exclu. Ils n’ont pas dévoilé ce qu’ils entendent par « une autre étape ». Sur un autre ton par contre, Toto Alphonse a lancé un appel aux « frondeurs » du parti Leader Fanilo à retourner au bercail. Un appel qui n’aurait pas d’échos positif à l’allure où évolue la situation.
Silence d’un « raiamandreny » ? Devant la guerre fratricide qui lamine le Leader Fanilo, bon nombre d’observateurs s’interrogent sur le silence de Lantosoa Razafimahaleo, épouse de feu Herizo Razafimahaleo, fondateur du parti. Lantosoa Razafimahaleo a été désignée présidente d’honneur du parti après la mort du fondateur. Elle a été nommée sénatrice au nom de ce parti. Actuellement, son silence semble favoriser le conflit de leadership au sein du Leader Fanilo. Or, d’après des analystes politiques, l’intervention de l’épouse du fondateur pourrait solutionner la dissension qui semble irréparable.
R. Eugène
