
Cette plate-forme de dénoncer ce qui ne marche pas dans le pays. Elle déplore en outre, l’absence de politique et de vision que ce soit à court, à moyen, ou à long terme.
S’ils étaient 12 au départ, la plate-forme de l’opposition dénommée « Mitsangana ry Malagasy » en est actuellement à 24. Soit le double. D’autres partis, syndicats et politiciens, ont en effet grossi les rangs de cette plate-forme. Il s’agit, entre autres, du Avana (Jean Louis Robinson), Hiaraka Isika (Camille Vital), CRN (Randriamanantsoa Tabera), Aro-Riaka (Rakotonirina Odon), ARRMA (Razanakoto Norbert) et Sekrima ( Andriamisa Njaka) ainsi que de personnalités politiques telles que Masimana Manantsoa et Jean Félicien. Selon l’un des leaders du mouvement « Mitsangana ry Malagasy », Sylvain Rabetsaroana, « le régime actuel a atteint ses limites, la population n’a plus rien à attendre de ce régime ». Avant d’ajouter que le peuple veut des solutions et des actions concrètes allégeant ses souffrances et améliorant leur vie quotidienne. Il déplore notamment l’insécurité qui ne cesse de gagner du terrain, la corruption enracinée dans les mœurs. Il se demande par ailleurs, comment peut –on promettre la remise en ordre et le développement du pays tout en s’adonnant aux trafics en tout genre et en bradant les richesses du pays.
Mentalité des dirigeants. Ce membre influent du « Mitsangana ry Malagasy» n’a pas manqué également de souligner que ce régime n’a pas su tirer des leçons du passé avec des grands projets qui ne profitent pas au pays. « Qui sont les responsables de ces contrats », se demande-t-il. Et lui d’enchaîner que « Madagascar avec ses ressources et ses richesses n’a pas besoin de grand chose pour se développer. Il faut changer la mentalité des dirigeants, œuvrer pour le pays et sa population, servir et non pas se servir. Le pays a tenté de sortir d’une crise mais il s’est finalement retrouvé dans une situation encore plus compliquée ». Malgré ces divers constats, Sylvain Rabetsaroana a tenu à souligner que la plateforme agit dans le respect de la légalité.
Dominique R.