Selon nos sources, un proche d’un haut dignitaire du régime aurait fait pression sur les responsables de la Gendarmerie pour imposer l’inscription de 10 éléments de la Présidence dans la liste des candidats ayant réussi le concours.
La grogne au sein de la Gendarmerie nationale. De sources bien informées, le concours d’entrée au Centre de Recyclage des Officiers (CRO) fait monter la tension dans les rangs des gendarmes. Ce concours concerne les militaires et gendarmes ayant porté pendant trois ans au minimum le grade d’Adjudant-chef et qui souhaitent bénéficier d’une nomination au grade de Sous-lieutenant. Les éléments qui réussissent le concours devraient suivre une formation à l’Ecole Supérieure de la Gendarmerie Nationale (ESGN) à Moramanga. Cette année, 35 places sont à pourvoir dont 20 postes pour les militaires et 15 pour les gendarmes. Toutefois, le processus ne s’est pas déroulé comme prévu. A en croire nos sources, une grande figure au sein du régime se serait immiscée dans l’élaboration de la liste des candidats admis. Il s’agirait d’un proche d’un haut dirigeant qui fait pression sur les responsables au sein de la Gendarmerie nationale pour les forcer à inscrire dans la liste des nouvelles recrues du CRO, les noms de 10 éléments de la Présidence de la République. En outre, d’après les informations, les cinlq places restantes font également l’objet d’une suspicion de corruption de haut niveau.
Pressions. Face à cette tentative, les chefs de la Gendarmerie nationale refusent de céder aux pressions. Ils refusent également d’être des complices de cette corruption en haut lieu. Aucune intervention ne peut être tolérée. Seuls ceux qui ont réussi au concours d’une manière légale pourront accéder au Centre de Recyclage des Officiers de Moramanga. Ils menacent à leur tour de ne pas publier les résultats officiels du concours si les pressions se poursuivent. Quoi qu’il en soit, le Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco) devrait ouvrir une enquête pour faire la lumière sur cette affaire. Et ce, même si pour le moment, aucune requête y afférente n’a pas encore été déposée. On se demande également pourquoi Ambohibao n’a pas participé au processus d’organisation de ce concours, contrairement à ce qui se passe lors des autres concours administratifs. Histoire à suivre.
Davis R