Des versions contradictoires. Le retour au calme ne semble pas encore être atteint quant à l’affaire de l’université de Mahajanga. En effet, si les versions officielles ont affirmé récemment que 80 % des étudiants de cette université ont actuellement repris les cours, les étudiants concernés nient en bloc cette affirmation. « A l’heure où l’on parle, il n’y a que 11 % des étudiants qui ont repris les cours. Ce sont généralement ceux qui suivent des formations payantes dans les écoles des arts et techniques en prothèses dentaires, et quelques-uns en droit. La plupart sont ceux de la troisième année », ont confié quelques étudiants membres des associations pédagogiques de l’université de Mahajanga qui se sont spécialement déplacés à Tanà dans le dessein de trouver des solutions durables à leurs problèmes. Ainsi, ces derniers ont affirmé que les activités pédagogiques dans cet établissement sont encore loin de reprendre, « contrairement à ce qu’ont essayé de faire croire ceux du ministère de tutelle ». « Par ailleurs, ce qui nous rend tristes, c’est qu’il n’y a jamais eu de communiqué officiel nous indiquant que les cours ont réellement repris dans cette université. Donc, ni les profs ni les étudiants ne savent plus exactement ce qui est vrai ou faux. Pourtant, avec l’annulation de la suspension du président de l’université, il y a clairement eu un communiqué », poursuivent-ils. Ce qui signifie que cette affaire de l’université de Mahajanga est encore loin d’être résolue, à en croire ces étudiants.
20 %. En outre, en ce qui concerne les réhabilitations des infrastructures pédagogiques, les étudiants de cette université affirment que jusqu’ici, ce sont seulement deux bâtiments qui ont été réhabilités. « Du coup, il n’y a que 20 % des étudiants qui ont pu être logés », témoignent-ils. En somme, ces étudiants de Mahajanga s’accordent toujours à dire que les règlements intérieurs régissant l’établissement devraient être clairs pour tout le monde, et ils gardent leur souhait de limoger le président de l’université.
Arnaud R.