La désignation de Donald Trump comme candidat du parti républicain à l’élection présidentielle de novembre prochain est, à défaut d’être une surprise, un des revirements les plus spectaculaires de la vie politique américaine . Le milliardaire que l’on croyait peu crédible à cause de son anticonformisme et de ses outrances a réussi à renverser tous les obstacles mis sur son chemin par ses nombreux adversaires.
Donald Trump, l’homme qui a déjoué les pronostics
Ils étaient dix-sept sur la ligne de départ au début de cette année à espérer devenir le candidat de leur parti à l’élection présidentielle de novembre prochain. Parmi eux, Donald Trump semblait si caricatural que personne ne lui donnait la moindre chance de recueillir le moindre suffrage. Ses propos outranciers, ses manières brutales de bousculer l’ordre établi et son attitude méprisante envers les hommes politiques traditionnels ont bousculé les certitudes des politologues américains. Dès le début, ces derniers prédisaient qu’il s’effondrerait dans les sondages et qu’il se ferait ridiculiser par les politiciens plus rodés en lice. Lors des premiers débats, il a littéralement crevé l’écran et malgré le peu de crédibilité des arguments qu’il avançait, Donald Trump a remporté les premières primaires. L’animal politique qui sommeille en lui avait compris qu’il lui fallait séduire les Américains lassés par le discours de l’establishment. L’Amérique des personnes modestes et des délaissés s’est reconnue dans ses déclarations tonitruantes. Peu importait pour eux le manque de sérieux de ses propositions, ils avaient trouvé leur champion. A la surprise générale, le trublion a réussi à déjouer tous les pronostics. Malgré la coalition de ses adversaires au sein du parti républicain, il a remporté un à un les primaires du parti républicain. La résistance était encore très forte jusqu’à cette convention de ce mois de juillet. Mais rien n’y a fait. Les délégués se sont rassemblés autour de lui et l’ont proclamé candidat à l’élection de novembre prochain. Certains analystes disent qu’il s’agit du meilleur adversaire dont peut rêver Hilary Clinton. Mais la manière dont il a déjoué tous les pronostics jusqu’à présent ne permet plus d’être sûr de cela.
Patrice RABE