De tous jeunes champions qui sont en train de se faire des noms dans la grande arène du judo de l’Océan Indien et parmi eux, 5 médaillés sont Malgaches. Les cinq autres ? Les autres pays se les partagent.
Un Saïd Bruno Eric, directeur de tournoi pour la première fois, au four et au moulin dont la voix remplit le gymnase de Mahamasina, un Siteny Randrianasoloniaiko regardant les judokas la veille de son départ pour Rio, des anciens judokas de Madagascar comme des autres îles se retrouvant en toute ambiance et les jeunes qui donnent le meilleur d’eux-mêmes, un public qui répond présent. Voilà le topo de l’ambiance d’hier au gymnase de Mahamasina pour le judo des jeux de la CJSOI.
En tout, Madagascar a raflé la moitié des médailles d’or, chez les -44kg, -48kg, -52kg, -50kg et -55kg. Il a laissé l’or des -66kg et moins de 57kg à la France. L’or des Réunionnais chez les moins de 57kg est signé Naomi, fille de Raharison Eric et Sylvia et qui pratique le judo depuis ses 8 ans et membre du judo club de Saint-Denis. « C’était un peu compliqué de jouer devant le public malgache, car je le suis aussi. Mais comme je joue au club de Saint-Denis…. Franchement, je ne m’attendais pas à mon résultat, je suis contente oui. Je me suis accrochée et voilà. Merci aux supporteurs, surtout à ma famille de Madagascar venus nombreux, cela m’a touchée ». Elle s’offre l’or avec deux waza ari devant la Seychelloises Ernesta. Une autre prestation qui a plus est celle de Tania Rakotobe, face à Tracey Durhone chez les plus de 57kg. Il y a donc la fille du judoka de Saint-Michel Mamy Haja Rakotobe d’un côté et de l’autre, la fille de deux champions d’Afrique de judo Ricardo Durhone et Marie Michèle Saint-Louis. L’écart étant trop grand, Tania a lâché l’or. Toujours dans cette catégorie, le trophée de fair-play est à attribuer à la Seychelloise Andrea Purand, déjà claudiquant, mais qui s’est alignée contre Léa Fontaine de la Réunion et a perdu en quelques secondes !
Le nouveau (pas si nouveau que cela) système d’arbitrage de donner la parole définitive à la table officielle des arbitres dérange un peu le déroulement des jeux étant donné qu’il faut les attendre pour reprendre après une décision de l’arbitre central. Mais c’est le règlement.
Ce jour, à 10h, les combats par équipe sont programmés toujours au gymnase de Mahamasina.
Anny Andrianaivonirina