
La coopération entre Madagascar et la Chine va connaître un nouvel essor. Une délégation malgache conduite par la ministre des Affaires Etrangères Attalah Béatrice a en effet participé à la réunion des coordinateurs de la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FCSA)
La réunion qui s’est tenue à Beijing le 29 juillet dernier et qui a vu la participation de 51 pays africains et de la Commission de l’Union Africaine avait pour objectif principal de promouvoir ensemble la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Johannesburg et de donner de nouvelles impulsions à l’application du Plan d’action de Johannesburg sur la période 2016-2018.
Nouvelles mesures
Faut-il en effet rappeler que lors de ce Sommet de Johannesburg en décembre 2016, le Président de la République populaire de Chine Xi Jinping avait annoncé les nouvelles mesures de la coopération sino-africaine. Notamment le développement du partenariat de coopération stratégique global sino-africain marqué par l’égalité et la confiance mutuelle sur le plan politique, la coopération gagnant-gagnant sur le plan économique, les échanges et l’inspiration mutuelle sur le plan culturel, la solidarité et l’assistance mutuelle sur le plan sécuritaire, ainsi que la coopération et la coordination dans les affaires internationales.
Bénéfique
En tout cas, l’implication de Madagascar dans ces efforts de relance de la coopération avec la Chine sera extrêmement bénéfique pour le pays. Et ce, dans la mesure où cette coopération gagnant-gagnant, permettra l’émergence de nombreux projets pour le développement. En matière de développement intensif par exemple, la Chine et Madagascar pourront travailler pour planifier et promouvoir avec une vision d’ensemble la construction des infrastructures et le développement des parcs industriels et des zones économiques spéciales pour que la construction d’infrastructures et le développement industriel se renforcent mutuellement. Une occasion, en somme de privilégier les bénéfices économiques et sociaux des projets pour assurer à la fois leur rendement socio-économique et le développement autonome et durable afin d’éviter des risques d’endettement et des charges financières. Sur ce point, d’ailleurs, la partie africaine salue l’initiative prise par la Chine, qui consiste à monter des projets pilotes, à proposer des modèles de coopération, à accumuler des expériences et à valoriser leur rôle de démonstration et d’entraînement en faveur d’un développement global de la coopération sino-africaine.
5 domaines
Une grande opportunité de développement s’ouvre à travers ce renforcement de la coopération entre Madagascar et la Chine. Une opportunité qui a été d’ailleurs discutée lors de la rencontre qui a eu lieu le 28 juillet dernier entre le ministre chinois des Affaires Etrangères Wang Yi et son homologue malgache Atallah Béatrice. Une occasion pour les deux hauts responsables de rappeler les relations d’amitié et de coopération bilatérale. La Chine a, par ailleurs, fait état de sa volonté de réaliser des efforts conjointement avec la partie malgache pour la mise en œuvre des résolutions de Johannesburg. Ces efforts seront notamment concentrés sur 5 domaines. A savoir, l’agriculture moderne, les infrastructures, l’énergie, l’industrie manufacturière et le développement de parcs industriels. Bref de tout ce qui est appelé à rendre effectif, un développement soutenu et durable de Madagascar. Les deux parties ont également évoqué des sujets diplomatiques, notamment sur le soutien de Madagascar à la juste position de la Chine sur la question de la Mer de Chine méridionale. Pour sa part, la ministre Atallah Béatrice a remercié la Chine pour son soutien au processus de réconciliation politique et pour le développement socio-économique de Madagascar.
R .Edmond