L’ancien président de la Commission Défense et Sécurité au niveau du Conseil Supérieur de la Transition a donc passé sa première nuit en prison hier.
Coup de tonnerre hier au niveau de l’échiquier politique malgache. En effet, Alain Ramaroson, président national du parti Masters et non moins une des grandes figures de l’opposition a été placé sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora. Il aurait rejoint sa cellule à la maison centrale vers 19h15. L’ex-homme fort de la Transition a donc passé sa première nuit en prison hier. De sources proches du dossier, l’ancien président de la Commission Défense et Sécurité au niveau du Conseil Supérieur de la Transition (CST) serait accusé entre autres, de faux et usage de faux. Des chefs d’inculpation liés à une affaire de litiges fonciers entre familles. Selon nos sources, c’est un de ses proches qui aurait porté plainte contre lui. L’homme fort d’Andoharanofotsy aurait utilisé une lettre de procuration signée par une personne qui est déjà morte depuis deux ans. Ses proches parents figureraient parmi les victimes de ce trafic. C’est la Compagnie de la Gendarmerie de Tana-ville à Betongolo qui aurait traité le dossier. A noter pourtant que tous les hauts gradés que nous avions contactés ont refusé de donner des détails. Pour l’instant, l’on ignore si Alain Ramaroson bénéficie d’un traitement de faveur, ou s’il partage une chambre commune avec les autres détenus. En tout cas, à l’allure où vont les choses, le numéro Un du Masters risque de rester longtemps dans la maison centrale d’Antanimora. Nul n’ignore que le traitement des dossiers liés aux litiges fonciers est généralement très lent. Le procès peut avoir lieu après plusieurs mois, voire des années.
Sorties médiatiques. Ces derniers temps, Alain Ramaroson a effectué de nombreuses sorties médiatiques pour apporter des critiques acerbes contre le régime Rajaonarimampianina. Il s’est toujours rallié aux différents mouvements anti-HVM. Il convient de noter toutefois que cette affaire n’a rien de politique. On ne pourrait également pas affirmer que le dossier a été monté de toute pièce puisque cette fois-ci, ce sont ses proches qui accusent Alain Ramaroson de faux et usage de faux. Durant la période transitoire, les « zanak’i Dada » ont accusé l’ancien président de la Commission Défense et Sécurité du Conseil Supérieur de la Transition d’avoir détourné le véhicule 4×4 de marque Mercedes appartenant à l’ancien président Marc Ravalomanana qui s’est exilé en Afrique du Sud après avoir démissionné sous la pression de la rue. Cette nouvelle affaire de faux et usage de faux reste donc une histoire à suivre.
Davis R
