La nomination de Patrick Ramiaramanana a été abrogée une semaine avant la modification de l’organigramme.
La quatrième révision de l’organigramme de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) n’est que le dénouement d’un conflit qui minait la relation entre le maire Lalao Ravalomanana et Patrick Ramiaramanana. D’après nos sources, la nomination du dernier troisième adjoint au maire a été déjà abrogée une semaine avant la session extraordinaire du Conseil municipal. Ce dernier a juste légitimé la décision du premier magistrat de la ville des Milles. Les mêmes sources ont permis de savoir que l’ancien maire et ancien ministre des Sports de Marc Ravalomanana ne s’entend plus depuis longtemps avec Lalao Ravalomanana et les autres dirigeants de la commune, en particulier avec l’actuel deuxième adjoint Julien Randriamorasata. Chargé de partenariat, un portefeuille transversal, Patrick Ramiaramanana est accusé de s’ingérer dans les domaines de compétence de deux autres adjoints au maire. On attend à l’hôtel de ville la nomination du directeur de cabinet adjoint conformément au nouvel organigramme.
Lutte d’influence. Selon les indiscrétions, Patrick Ramiaramanana ne sera plus recasé à la Commune urbaine d’Antananarivo. Il pourrait donc rejoindre son ancien poste à la société Vidzar où certains cadres de Tiko sont casés après les événements du « Lundi Noir ». Quant à l’actuelle équipe dirigeante de la CUA, sa recomposition ne serait pas à exclure. Pour certains observateurs, la modification de l’organigramme serait une occasion pour Lalao Ravalomanana d’assainir son entourage. Les deux adjoints au maire ne seraient pas à l’abri d’un limogeage. Certains directeurs et conseillers spéciaux du maire dont les agissements ternissent l’image de la commune ne seraient pas non plus épargnés. En tout cas, Patrick Ramiaramanana est la énième victime d’une longue lutte d’influence autour de l’ancien président Marc Ravalomanana. Cette lutte d’influence a déjà commencé au moment où ce dernier était encore en exil en Afrique du Sud. Elle s’est intensifiée à son retour au pays. Bon nombre d’anciens collaborateurs et ministres de Marc Ravalomanana ont pris la sage décision de prendre leur distance pour ne pas payer cher.
R.Eugène