
L’alcool qui coule à flots, le cannabis qui enfume les sites où se déroulent les soirées de l’après-Bac, des filles en état d’ébriété avancée qui émettent une pluie d’injures dans la rue, au milieu de la nuit …, les excès qui entourent ces soirées inquiètent de plus en plus les parents.
Ces dernières années, le Bac ne commence pas encore que les publicités foisonnent déjà autour des soirées baptisées « manala azy », formulation consacrée depuis le début, il y a près de 25 ans, du fameux « manala azy vita Bac » de Olombelo Ricky. Au fil des années, les formules se sont multipliées un peu partout pour proposer à ces jeunes en quête d’ambiance survoltée, des méga-party le soir du jeudi ou du vendredi de la semaine du bac, soit, juste après la dernière épreuve.
Alcool et cannabis. Mais si, il y a 25 ans, au début du « manala azy vita Bac » de Ricky, l’ambiance de décompression et le désir de faire la fête après le stress des examens, était la principale motivation de la plupart des futurs bacheliers et des jeunes qui assistent à ces soirées, et que les débordements étaient nettement moindres, les donnes semblent avoir bien changé depuis. Les soirées de l’après-Bac, qu’il s’agisse de concerts ou de soirées, sont devenues de plus en plus une porte ouverte à tous les excès : alcool, joints, et même davantage… Avec une participation de plus en plus active et remarquée des jeunes filles. Il n’est pas rare, en effet, d’apercevoir certaines d’entre elles, fortement alcoolisées en fin de soirée, avec ce que cela comporte de risque tant pour leur sécurité que pour leur… intégrité physique ! D’autres, aux côtés de leurs amis s’adonnent à la consommation nullement dissimulée de cannabis et autres drogues plus ou moins « douces ».
Pas tous des délinquants. Il est vrai, tous les jeunes qui assistent à des soirées « manala azy » ne sont pas tous des dévergondés ou des délinquants. Néanmoins, l’inquiétude des parents n’est pas moins légitime au vu des excès qui entourent ces soirées. Les ventes d’alcool qui inondent tout le périmètre entourant les sites où se déroulent ces soirées – et parfois, à l’intérieur ; les achats, sous le manteau ou non, de joints et autres drogues, sont des scènes devenues habituelles. Certes, parmi ces jeunes, nombreux sont majeurs et par conséquent considérés comme responsables de leurs actes. Mais des mineurs figurent aussi parmi les jeunes qui sont exposés à ces excès. Les parents estiment qu’ils devraient en être protégés.
Hanitra R.