
La Commune Urbaine d’Antananarivo passe à la vitesse supérieure quant aux travaux d’assainissement d’Analakely. Mais les marchands ne comptent pas se laisser faire aussi facilement.
Colère et confusion chez les marchands «informels» du coté d’Analakely et de ses environs, après avoir été subitement chassés de leurs emplacements, «sans aucune prévention ni explication de la part de la municipalité». En fait hier, à partir du 7h du matin, des éléments de la police nationale et ceux de la police municipale ont effectué des descentes à Analakely, pour chasser et saisir les marchandises de ceux qui sont classés comme marchands informels. Ces derniers ont sillonné les lieux pour ne pas rater leurs cibles. De ce fait, ils étaient venus nombreux, une sorte de démonstration de force. Ces éléments mixtes des forces de l’ordre ont été envoyés par la CUA. «Tous ceux qui ne sont pas formels sont invités à quitter les lieux, immédiatement», déclare Jean Gabriel Harrison, premier adjoint au maire à la municipalité. Avant de marteler que cet assainissement dans le centre ville ne connaîtra plus aucun arrêt.
Injuste. De leur coté, les marchands, en colère, crient à la dictature de la part des dirigeants de la CUA. Ils pointent du doigt le maire en personne et lui reprochent d’avoir recouru à l’utilisation de la force et plus encore, sans prévenir. «Nous n’avons pas été avisés du tout sinon nous ne serions plus venus ici aujourd’hui pour subir un traitement pareil. C’est trop injuste», se plaignent les marchands. D’ailleurs, beaucoup affirment être formels. «Tous les ans, nous ne manquons jamais de payer les patentes. Par ailleurs, nous nous acquittons de nos impôts, sans en oublier le paiement des tickets que la CUA nous réclame tous les jours». Le torchon brûle donc entre la municipalité et les marchands d’Analakely, puisque aucune des deux parties ne veut céder.
Arnaud R.