
Même les actions sociales ont été stoppées, en vue d’un apaisement, selon la société Jiuxing Mines, qui se dit être une victime collatérale d’une guerre politique entre le régime et l’opposition.
La société Jiuxing Mines sort de son silence. Depuis plusieurs mois déjà, son projet d’exploitation de ressources minières a fait l’objet de nombreuses critiques, qui visent surtout le pouvoir actuel, et qui ont conduit à la suspension des activités depuis de 19 juillet 2016. « Lorsque l’Etat a ordonné le stand-by du projet, cette société a quand même voulu poursuivre les actions sociales auxquelles elle s’est engagée. Mais l’Administration publique nous a suggéré de vraiment tout arrêter, par mesure de précaution et pour éviter les mauvaises interprétations. De ce fait, aucune activité n’est entreprise par Jiuxing Mines, actuellement. Malgré cela, la polémique sur ce projet se poursuit pour on ne sait quelle raison. Certes, cette affaire est exploitée par certains groupes de personnes, pour des fins politiques », a soutenu Dany Rasolomanana, directeur technique au sein de la société Jiuxing Mines, lors d’une rencontre avec la presse, hier. En effet, la société Jiuxing Mines a stoppé la phase de construction. Les pelles hydrauliques et les chargeuses sont parquées et immobiles. Tous les camions ont été transférés à Antananarivo et il ne reste que trois techniciens chinois et des gardes civils et militaires qui assurent le contrôle et la sécurité des matériels restants sur le site.
Mensonges. Par ailleurs, les représentants de la société chinoise n’ont pas hésité à marteler que de fausses informations sont diffusées expressément sur l’affaire Soamahamanina. D’après leurs propos, aucun produit chimique n’a été utilisé dans leurs activités, qui étaient dans la phase test ; et aucun déversement vers la rive Ikalariana n’a été fait, contrairement aux informations diffusées par des spéculateurs politiques. « Notre exploitation se fait à ciel ouvert. Nous utilisons un système de lavage avec recyclage fermée. L’eau est donc réutilisée mais n’est déversé nulle part. Dans le processus d’extraction existe même une étape qui consiste à faire une séparation manuelle. Par ailleurs, nous avons un accord de bail et de compensation avec les propriétaires de terrain. Ce ne sont certainement pas ces derniers qui seraient contre le projet. Le site d’exploitation se trouve à peu près à 2km du village le plus proche, en vol d’oiseau », a expliqué le directeur technique de Jiuxing Mines. A noter que si les personnes qui critiquent le projet à Soamahamanina s’attaquent surtout au régime actuel, c’est parce que l’Etat a cautionné la légalité des activités de la société ; et cette dernière a obtenu des permis environnementaux pour 7 carrés miniers.
Antsa R.