
Des coupes à la tondeuse à moitié faites pour ces messieurs, et des brushings inachevés avec la frange ou la mèche de devant restée non coiffée, pour ces dames. Chez le coiffeur, cette mésaventure arrive assez souvent, ces dernières semaines, avec le retour des coupures de courant. De quoi mettre les clients devant deux choix : attendre, parfois très longtemps, ou alors, mouiller à nouveau la moitié de la chevelure déjà coiffée et s’en aller. Quant à la coupe à la tondeuse, le client est bien obligé d’accepter de la poursuivre aux ciseaux en faisant confiance au savoir-faire de son coiffeur. Celui-ci n’est pas, bien entendu, le seul à subir les conséquences de ces coupures de courant. Les soudeurs, poissonniers, gérants de cybercafés, les ateliers de confection textile et les couturiers, et beaucoup d’autres activités sont tous touchés à des degrés divers, par ces coupures d’électricité. Ils ont bien du mal à garder leur calme lorsque survient la coupure, en pleine activité. Car pour les uns et les autres, le résultat est le même : les clients s’en vont tandis que les produits périssables, notamment les produits laitiers et les fruits de mer, sont bons pour la poubelle. Le manque à gagner n’est pas négligeable, mais ils sont les seuls à en subir les conséquences. Bref, les petites entreprises en ont ras-le-bol et espèrent que les 10 mégawatts de plus que fournit depuis peu la centrale thermique de Mandroseza mettront fin à ces coupures d’électricité à Antananarivo afin qu’ils puissent retrouver la sérénité en exerçant leurs activités.
Hanitra R.