Suite à la décision de la justice de Singapour d’acquitter la société importatrice Wong Wee Keong, l’Alliance Voary Gasy (AVG) – une plateforme de la société civile œuvrant pour la cause environnementale – a (re)mis les points sur les « i » et persiste que l’importation de ces bois de rose est illégale. En effet, d’après le Président du Conseil d’Administration de l’AVG, Ndranto Razakamanarina, « les personnes ayant participé à l’importation de ces rondins devraient être condamnées ». Faut-il rappeler que cet acquittement est basé sur le refus de l’Etat Malgache d’être un témoin dans cette affaire ? Refus à propos duquel Ndranto Razakamanarina a fait un costaud rappel. « Pour nous, la décision de la justice Singapourienne trouve son fondement sur le refus de l’Etat Malgache d’être un témoin dans cette affaire ». L’AVG enchaîne que « si dans le cas où des ressortissants malgaches s’avèrent être englués dans cette affaire d’importation illicite de bois de rose, l’Etat malgache devrait prendre l’initiative de les poursuivre en justice ». Devant le statu quo, l’AVG ne recule pas et va démontrer par tous les moyens que cette importation revêt un caractère illicite. Pour ce faire, elle aura recours à un « amicus curiae », un procédé juridique qui vise à éclairer une juridiction à partir d’éléments supplémentaires émanant d’une tierce partie concernant une affaire. Cet amicus curiae permettra, donc, à la plateforme d’apporter des preuves supplémentaires, des preuves irréfragables sur l’illicéité de cette importation. Enfin, Ndranto Razakamanarina espère que la justice Singapourienne considèrera cet amicus curiae avant que la Cour Suprême de Singapour ne rende un arrêt insusceptible de recours.
Aina Bovel