14 personnes dont 7 agents de sociétés privées et 7 fonctionnaires de l’Administration douanière de la Ville du Grand Port, soupçonnées d’être impliquées dans une affaire de fraudes douanières avec corruption ont été déférées au parquet du Tribunal de première instance de Toamasina hier. Il s’agirait d’une affaire de malversations réalisées dans le cadre de l’importation de 285 conteneurs de farines et de sucres, déclarés comme riz blanc indienne. Les faits remontent au mois d’août 2015, c’est-à-dire, il y a un an. Selon nos sources, l’enquête a été initiée suite à une saisine officielle du Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco), par le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Toamasina, après la découverte des fraudes par la Direction générale des Douanes en septembre 2015. De nombreuses entités ont collaboré dans le démantèlement de ce réseau.
Abus de fonction et franchise illégale. En effet, le Bianco a bénéficié de la collaboration entre autres, de la Direction générale des Douanes, du Tribunal de Toamasina, d’une banque locale, ainsi que de la Direction locale de la Police de l’Air et des Frontières. Cette collaboration a permis de constater l’utilisation de faux documents pour les déclarations des marchandises, les modifications de la description des produits dans les logiciels de l’Administration concernée et le non respect des procédures douanières. D’après les informations, cette initiative a également permis à la branche locale du Bianco, de réunir des indices graves et concordants d’abus de fonction et de franchise illégale. Des infractions prévues et réprimées par le Code pénal et par la loi anti-corruption. Suite au déferrement, toutes les personnes impliquées dans cette affaire ont bénéficié d’une liberté provisoire. Pourtant, selon nos sources, les préjudices de l’Etat relatives aux droits et taxes douaniers perdus sont estimés à plus de 2 milliards d’Ariary. A noter que l’audience aura lieu le 13 octobre prochain. Histoire à suivre.
Davis R