Les journalistes ont attendu le premier jour ouvrable après la décision de la Haute Cour Constitutionnelle sur la conformité à la Constitution de la loi portant Code de la Communication médiatisée pour réagir. Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue hier au Centre de Presse Malagasy à Antsakaviro, les membres de la presse ont exprimé leur déception quant à cette décision. Ils ont aussi fait part de leurs préoccupations par rapport à ce texte qui « foule au pied les droits et les libertés fondamentaux d’expression, d’opinion et d’information, et constitue une véritable entrave à l’exercice de la profession ». Les Lova Rabary Rakotondravony, Anny Andrianaivonirina, Abraham Razafy, Michel Ramboa et consorts pointent du doigt l’initiative du président de la République qui a ignoré les appels au dialogue lancés par différentes entités concernées par cette affaire, entre autres, le Mouvement pour la liberté d’expression, le Groupement des Editeurs de Presse d’Information et Multimédia de Madagascar (GEPIMM), la Société civile et les différentes organisations internationales œuvrant dans la défense de la liberté de presse. Pourtant, le 14 juillet dernier, le président Hery Rajaonarimampianina a déclaré qu’il était disposé à rencontrer les acteurs concernés en vue de discuter des problèmes relatifs à ce Code de la Communication.
Demande d’audience. Hier, les journalistes ont lancé un appel à l’endroit du Chef de l’Etat pour suspendre le processus, de ne pas promulguer ce texte dans sa version actuelle mais de le soumettre au Parlement en vue d’une nouvelle délibération. Et ce, conformément à l’article 59 de la Constitution. En effet, les membres de la presse souhaitent favoriser le dialogue. « Nous réitérons notre volonté à reprendre le processus participatif et faisons part de notre disposition à prendre une part active aux diverses discussions et consultations nécessaires à la nouvelle délibération du texte », a-t-on soutenu. Il convient de noter que de nombreux journalistes venant de toutes les régions de la Grande île ont adhéré à cette initiative. Durant la journée d’hier, une centaine de nos confrères ont participé à la pétition. A signaler que la collecte de signatures va se poursuivre tout au long de cette semaine. Une nouvelle demande d’audience est prévue être déposée auprès de la Présidence de la République dans les jours qui viennent.
Davis R