L’affaire liée à l’assassinat de Philippe Bertrand, un français de 52 ans, à Ambohibao connaît un autre rebondissement avec l’arrestation de deux autres personnes. Bien que 12 personnes soient déjà incarcérées, le dossier n’a pas encore été bouclé et les limiers de la brigade des recherches criminelles de la gendarmerie continuent d’explorer des pistes menant aux complices des assassins. Les deux individus que les enquêteurs qualifient non seulement de complices mais aussi de cerveaux de l’assassinat se sont déplacés plusieurs fois de ville en ville pour ne pas être débusqués. « Des personnes auraient remarqué leur retour dans la capitale et nous ont fait parvenir l’information. Une arrestation s’est faite par la suite, lundi dernier », selon le responsable de la brigade chargé de l’affaire. Ils ont fini par avouer leur acte durant l’enquête préliminaire à Fiadanana. Hier, ils ont été traduits devant le parquet du tribunal d’Anosy. Dans cette affaire, les deux tueurs à gages ont été payés à raison de 300 euros pour mettre fin à la vie du français, et ce, de façon barbare. Il a été tué à coup de marteau dans la nuit du 23 au 24 décembre 2014. Et ce n’est pas tout, puisque son cadavre a été brûlé et réduit en cendre pour effacer toutes traces. Les malfrats avec la femme même du défunt ont essayé d’exécuter le crime parfait. Le mobile a été de récupérer biens du français. Sonya, sa femme malgache, a tenté de camoufler l’acte en rassurant les proches de Philippe que ce dernier a été contraint de prendre la fuite après un accident de circulation mortel dont il a été le responsable. Une bien mauvaise option pour la vipère puisque cela n’a pas convaincu la famille et les amis de la victime qui ont pris la décision de venir à Antananarivo pour mieux comprendre l’affaire. Une déposition auprès de la gendarmerie a permis d’ouvrir une enquête aboutissant alors à l’implication de Sonya, elle-même. Douze de ses complices ont été incarcérés à la maison de force de Tsiafahy. Les noms de deux autres personnes ont été indiqués durant l’enquête. Très agiles, ces individus ont pu éviter leur arrestation. Leur longue cavale de deux ans a pourtant pris fin lundi dernier et la peine de réclusion à perpétuité est probable.
D.R