L’assemblée générale extraordinaire de ce syndicat a décidé de suspendre temporairement le secrétaire général de ses fonctions.
Il y a un malaise au sein du syndicat général maritime de Madagascar (SYGMMA). Raison pour laquelle, « les membres ainsi que le bureau national ont décidé de suspendre d’une manière temporaire le secrétaire général du syndicat de ses fonctions lors d’une assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue le 26 juillet 2016 », a annoncé Rivo Ramanantoanina, le trésorier principal adjoint de SYGMMA, lors d’une conférence de presse hier dans l’après-midi à son siège à Ankadivato. En dépit de tout cela, « l’audit de gestion du syndicat revendiqué par les membres se poursuit jusqu’à son terme », a-t-il rajouté.
Une grande première. En fait, les marins surtout ceux qui travaillent en mer et à l’extérieur ont réclamé plus de transparence dans la gestion du syndicat. « Pour pouvoir les motiver à s’impliquer dans la vie syndicale, il a été décidé à l’unanimité de réaliser un audit de gestion et financière. C’est une grande première au sein du SYGMMA qui a maintenant treize ans d’existence. Cet audit doit être effectué de manière systématique tous les ans et ce, à chaque fin d’exercice », a enchaîné Rivo Ramanantoanina. A cet effet, une commission présidée par le secrétaire général adjoint du syndicat a été instaurée afin de sélectionner un cabinet d’audit qui se chargera de cette mission. « Mais lors de la première réunion entre les membres de bureau national du SYGMMA et les auditeurs, il a été évoqué que le bureau régional du syndicat à Toamasina ne devra pas faire l’objet d’un audit, car il s’agit d’une collaboration particulière entre l’ITF (Fédération Internationale des Ouvriers de Transports) et le Secrétaire général du syndicat. Une proposition qui a été rejetée par les participants à la réunion », a-t-il poursuivi.
Augmenter de 85%. Par ailleurs, « nous avons constaté que ce secrétaire général fait une rétention de documents pouvant être utiles pour les auditeurs alors qu’il fait partie des signataires lors de la conclusion d’un contrat avec le cabinet d’audit. En plus, il a décidé de manière unilatérale à l’insu du bureau d’augmenter de 85% ses salaires depuis janvier 2012. Ce qui n’est pas conforme au statut et aux règlements intérieurs du syndicat. D’où, la décision de suspension temporaire de ses fonctions à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire », a conclu Rivo Ramanantoanina.
Navalona R.