La grande période des vacances bat son plein. Outre Tamatave, Majunga est l’une des destinations phares pour les vacanciers durant cette pause scolaire.
Des coopératives de transport du côté d’Ambodivona se plaignent actuellement de la rareté des vacanciers qui prennent le taxi-brousse pour rejoindre Majunga. A ce jour, aucune hausse de tarif n’est encore enregistrée. « Le ticket reste encore 30 000 ariary contre 35 000 ariary l’année dernière », explique un guichetier à Ambodivona. A lui de continuer « alors qu’en 2015, le prix du carburant n’a pas augmenté et est resté à 2 610 ariary le litre. Actuellement, le carburant s’élève à 3 010 ariary le litre, ce qui fait une augmentation de 10 000 à 15 000 ariary par voyage. A cela s’ajoute les réparations et entretiens du véhicule ».
Faute de moyens. Tous les Malgaches n’ont pas la chance d’aller à la mer. D’ailleurs, certaines personnes ne l’ont jamais vue. La raison principale de ce non-départ en vacances est le manque de moyens. Selon Françoise, une mère de famille « depuis 2009, nous n’étions jamais partis en vacances, faute d’argent ». Françoise et sa famille ne sont pas les seules touchées par ce problème car de plus en plus de Malgaches doivent renoncer aux grandes vacances pour des raisons financières. Force est aussi de constater que pour ceux qui peuvent encore partir, ils réduisent la durée du séjour. « Tous les ans, j’emmène mes trois enfants en vacances. C’est bien la stagnation du pouvoir d’achat qui détermine les choix de vacances. Déjà, cette année, nous avons choisi de diminuer nos séjours et au lieu de 3 semaines, nous ne resterons que 15 jours ». A elle de continuer que « moi, je pense déjà à la rentrée scolaire, aux fournitures, aux réinscriptions et aux écolages des enfants qui ne cessent d’augmenter. C’est justement à causse de toutes ces dépenses que nous avons opté pour la diminution du séjour ».
Nirina Rasoanaivo
