Le verdict est tombé hier. Le Président du Hafari Malagasy, Jean Nirina Rafanomezantsoa, est placé sous mandat de dépôt à Antanimora en attendant son procès qui aura lieu le 20 septembre. Parmi les dix-sept chefs d’inculpation argués par le député, Naivo Raholdina, un seul a été retenu contre Jean Nirina Rafanomezantsoa. Il s’agit de « l’usurpation de titres ». Pour les seize autres, il a reçu une liberté provisoire. Depuis l’affaire de l’expropriation brutale effectuée par le Groupe Filatex en 2014, les différends entre les deux hommes qui se revendiquent chacun d’être soucieux du bien des Malgaches, n’ont connu aucune atténuation. L’association Hafari Malagasy a été taxée par le député Naivo Raholdina de soutirer des sommes d’argent à l’endroit des victimes pour soi-disant les indemniser. Des sommes d’argent à hauteur de 2 millions d’Ariary. Pour cela, Naivo Raholdina a déposé plainte auprès du Parquet et du Bianco. De son côté, Jean Nirina Rafanomezantsoa, président du Hafari Malagasy, a dit vouloir déposer une plainte contre le député pour « diffamation et menace ».
Politique ? Le président de l’association a toujours revendiqué l’indépendance de la justice. « Je crois en l’indépendance de la Justice. Quoiqu’il arrive, je serai prêt à être jugé » a-t-il confié la veille du verdict. Il a également affirmé que « parmi les dix-sept chefs d’accusation présentés par le député Naivo Raholdina, six seulement me concernent directement, les autres n’ont aucun rapport ni avec ma personne, ni avec mon association ». A l’entendre, Jean Nirina Rafanomezantsoa accuse par médias interposés le député du Cinquième Arrondissement de manipuler la Justice pour que celle-ci se penche en la faveur de ce dernier. En tout cas, de nombreuses zones d’ombre planent sur le financement de cette association et elles méritent d’être éclairées. Mais jusqu’à preuve du contraire, les pierres d’achoppement qui existent entre les deux hommes n’ont aucune connotation politique. Affaire à suivre.
Aina Bovel