Le code de la communication jugé « liberticide » par les journalistes continue à défrayer la chronique. En effet, pour certains, il porte atteinte aux libertés fondamentales consacrées par la Constitution. Pour d’autres, c’est seulement un outil de diversion manœuvré par l’Etat. Selon Faly Ramakavelo, un observateur politique, « le code de la communication est un outil de diversion. C’est juste un moyen utilisé par l’Etat pour éloigner les Malgaches des problèmes de fond ». Toujours d’après lui, il faut amorcer la refondation du pays. Pour lui, cette refondation doit passer par un amendement de la Constitution. « Il faut mettre sur pied un système qui se base sur la décentralisation effective et qui se fonde sur le Fokonolona » a-t-il dit. Et lui de poursuivre que « ce système exige la révision de la Constitution ». Cette nouvelle loi fondamentale sera rédigée par une Assemblée Constituante laquelle sera composée par toutes les parties prenantes. Le TAMAMI ou « Tanora Malagasy Mijoro » a également avancé cette proposition. Pour ce parti, il faut procéder à une « élection constitutionnelle ». D’après le président national, « seule une élection constitutionnelle permet de mettre un terme aux crises politiques cycliques ». Et elle redéfinira la forme de l’Etat adéquate c’est-à-dire remettre sur pied le régime fédéral ou garder l’Etat unitaire. Reste à savoir si ces appels feront l’objet de retour de la part de l’Etat.
Aina Bovel