
Visiblement, les agents immobiliers malintentionnés ne manquent pas de technique pour gagner le droit de visite,… et toucher la commission.
Nombreux sont ceux qui se plaignent des agissements plutôt malintentionnés des intermédiaires ou «mpanera» dans les affaires concernant les maisons ou appartements à louer. Dans bon nombre de cas, les transactions ou approches virent presque toujours à la déception du côté de ceux qui sont à la recherche d’un bon logement. Beaucoup affirment être victimes d’annonces souvent trompeuses émises par les entremetteurs que ce soit dans les réseaux sociaux ou à travers les affiches mises sur les kiosques. «Ils transmettent des informations très prometteuses afin que les maisons à louer séduisent les clients, tout en y inscrivant leurs coordonnées. Et quand on les appelle ou les consulte, ils ne manquent pas de nous rassurer que la maison ou l’appartement répond parfaitement à nos attentes au point de dire que l’infrastructure est comme faite pour nous. Séduits, nous fixons le rendez-vous. Mais une fois sur place, ce que nous voyons ne correspond pas du tout à ce qui a été dit. C’est tout simplement décevant. Et le pire, c’est que nous avons été confrontés à ce problème à plusieurs reprises, avec plusieurs agents immobiliers», a confié un jeune couple à la recherche de leur premier logement. A titre d’exemple, s’il a été affirmé lors d’une conversation téléphonique que la maison est encore en bon état, comporte deux chambres, un living, une cuisine et douche-wc à l’intérieur, une fois sur place, c’est toujours la déception.
Faux repères. Par ailleurs, les micmacs des «mpanera» ou intermédiaires peuvent également se produire avec leur façon de situer l’emplacement des maisons à louer. «Bord de route, premier ou deuxième plan», tels sont les mots qu’ils utilisent pour rendre leurs offres encore plus intéressantes. Mais là, place encore à la vigilence. Ils peuvent livrer de fausses informations. Ils donnent de faux repères car en vérité, la maison indiquée ne se trouve pas à l’endroit convenu. Trop déçus, certains ont même fait part de leur mécontentement sur les réseaux sociaux en pointant du doigt ces intermédiaires. «Ce ne sont que des arnaqueurs. Il ne faut jamais se fier à eux. Le mieux c’est de s’adresser ou de négocier directement avec les propriétaires des maisons. Ou à la limite, il faut consulter les agences d’immobilier», se désolent d’autres sources qui affirment avoir déjà figuré parmi les victimes des rabatteurs.
Maison habitée. Autre forme d’agissement malintentionné pour ne pas dire arnaque : les rabatteurs indiquent une maison et affirment que celle-ci est à louer. Cependant, l’appartement en question est encore habité et n’a jamais fait l’objet d’une location. Ce qui ne manque pas de décevoir leurs clients après que ces derniers aient découvert la vérité. En fait, beaucoup s’accordent à dire que ces entremetteurs agissent ainsi rien que pour inciter les clients à visiter la maison. Car selon leur règle, une visite effectuée signifie paiement d’un droit de visite dont le montant tourne autour de 5 000 Ar. Et si les négociations aboutissent, ils gagnent leur commission ou leur pourcentage. Dans le cas d’un échec, ils peuvent quand même remporter de l’argent grâce aux visites. Cependant, faut-il souligner que ce ne sont pas tous les agents immobiliers qui adoptent ces mauvaises attitudes. Il appartient à chacun de faire preuve de plus de vigilance puisqu’avec leur statut informel, rien n’empêche à ces rabatteurs de faire ce qu’ils veulent.
Arnaud R.