
La gestion et le traitement des ordures ménagères restent des problèmes récurrents à nos jours. Afin d’inciter les populations de Vontovorona à la proprété, l’association Vonjy Aina France Actions Humanitaires à Madagascar (Vafaham) en partenariat avec Soafiafara, une association locale a lancé le concours « le village le plus propre ».
Le problème de gestion des déchets entraîne d’insalubrité, diverses maladies et prolifération des rats. Afin de maitriser ce problème, les associations Vafaham de France et Soafiafara de Vontovorona ont lancé l’année dernière un concours, avec comme récompense, la construction d’un lavoir, d’une borne-fontaine ou des latrines publiques, selon leurs besoins. « Nous voulons une stratégie claire et simple à comprendre par tous, pour stimuler l’action de chacun et engager chacun dans un processus de changement comportemental », lance la présidente du Vafaham Eliane Gourdon. Cette année, deux quartiers dont Tombonana et Malazarivo, ont été récompensés suite aux efforts entrepris. L’inauguration de deux lavoirs publics, s’est tenue, hier à Vontovorona. « C’est ensemble que nous réussissons à vivre plus sainement dans les villages « madio be » », selon toujours la présidente du Vafaham. Des campagnes de sensibilisation sont menées en permanence afin d’inculquer aux habitants la « culture d’hygiène » et d’ « assainissement ».
Initiative des femmes pour les femmes. L’association Vafaham travaille dans la Grande Ile depuis près de 25 ans. Elle intervient surtout dans l’aide aux orphelins et aux femmes vulnérables. « J’ai visité plusieurs quartiers de Vontovorona. Le fait est que les femmes, très tôt le matin doivent se rendre à la rivière, l’eau jusqu’au genou et ce malgré le froid, pour faire les lessives afin d’assurer la survie de sa famille. Touché par ce que j’ai vu, j’ai décidé, avec l’association Soafiafara qui est composée de 9 femmes, de monter ce projet afin d’aider le plus de femmes possible », explique Eliane Gourdon. Et elle de continuer que « maintenant, elles ne parcourent plus de longues distances pour faire leur travail. De plus, elles seront à l’abri du soleil et de la pluie ». Pour Soafiafara, cette initiative résulte du fait qu’« il fallait que les femmes se serrent les coudes », selon sa présidente. Pour Vafaham, outre l’orphelinat sis à Ampitatafika, elle prévoit, dès l’année prochaine, la création d’une crèche pour aider les femmes qui travaillent et élèvent seules leurs enfants.
Nirina Rasoanaivo