Cette semaine ne fut pas de tout repos pour les responsables de la CUA confrontés à des manifestations trop bien préparées pour être spontanées. Les meneurs qui ont provoqué ce raffût aux portes de l’Hôtel de Ville n’avaient rien de ces pauvres marchands désemparés ayant perdu leur gagne pain. Ils ont tout fait pour déstabiliser la première magistrate de la ville.
Le maire de la capitale ne se laissera pas déstabiliser
Les responsables de la CUA ne s’y sont pas trompés et ils ont décidé de ne pas répondre aux provocations de ces perturbateurs dont les motivations n’étaient pas très claires. Les règles établies par la commune étaient connues de tous : faire en sorte que les marchands informels rentrent dans un cadre légal et des dispositions ont été prises pour cela. Les agents de la commune qui ont décidé d’assainir Analakely ont donc procédé à l’évacuation des trottoirs d’Analakely. Ils l’ont fait certes parfois rudement, provoquant les protestations des récalcitrants. Ces derniers se sont même plaints de ne pas avoir pu récupérer leurs marchandises. C’est sur ce terreau fertile que des meneurs ont semé la confusion. Ceux qui ne voulaient pas quitté les habitudes acquises depuis toujours ont été faciles à influencer et ils ont été entraînés facilement dans ces manifestations. On a failli les lancer à l’assaut de l’Hôtel de Ville. Ils ont été empêchés par les forces de l’ordre. Les meneurs n’ont plus eu qu’à sortir leurs banderoles et demander la démission de Lalao Ravalomanana. L’équipe qui l’entoure ne s’est pas laissée impressionnée. Elle a décidé de répondre calmement, mais fermement. Lalao Ravalomanana ne répondra pas à l’invite de la poignée de meneurs qui n’étaient là que pour la déstabiliser. Elle ne démissionnera pas et continuera la tâche qu’elle a commencée : assainir la capitale. Elle ne reviendra pas en arrière. Ceux qui voulaient semer la pagaille en seront pour leurs frais.
Patrice RABE