Les personnes qui s’opposent à l’exploitation minière à Soamahamanina passent à la vitesse supérieure. Cela fait suite aux déclarations de certains d’entre eux, ainsi que des propriétaires de terrain, en faveur du projet.
« Des mercenaires s’entraînent la nuit pour préparer une attaque contre la société chinoise Jiuxing Mines à Soamahamanina ». C’est la rumeur qui circule aujourd’hui à Soamahamanina, depuis quelques jours. Selon la société chinoise, il ne s’agit que de fausses informations diffusées par les opposants du projet, dans la région Itasy, pour semer le trouble et intimider la partie de la population qui se déclare, en faveur du projet d’exploitation minière. « Des employés de la société devaient partir en ville et commençaient ce déplacement par une marche, comme la voiture qui devait les prendre était retardée à Antananarivo. Comme les Chinois ont l’habitude de parler fort sur le chemin, des personnes profitent du scénario pour véhiculer des rumeurs. En effet, avec les informations qui circulent, la population locale commence à comprendre de plus en plus les enjeux réels du projet, ainsi que sa légalité et son respect pour l’environnement, etc. C’est pour stopper cette évolution que les opposants essaient de semer le trouble », ont indiqué les responsables auprès de la société Jiuxing Mines.
Ambigüités. Certes, les habitants de Soamahamanina s’intéressent à ce qui se passe réellement, pour ce projet d’exploitation minière. D’après la société chinoise, malgré la suspension qui a entraîné l’arrêt de toutes ses activités à Soamahamanina, elle dispose de permis pour 7 carrés miniers, si elle a demandé au départ un permis environnemental pour 64 carrés. « Cela dit que l’Office national de l’environnement ne nous a pas donné cela si facilement. Des études ont été faites et nous avons prouvé nos engagements envers l’environnement », ont noté les responsables du projet. Ces derniers ont ajouté que les fausses informations véhiculées aujourd’hui par les opposants du projet, ne sont pas les premières. « Ces opposants ont parlé de tunnels, de pollution de la rive Ikalariana, d’activité d’exploitation en pleine nuit, malgré la suspension décidée par l’Etat, etc. Mais tout cela est faux, comme nous le savons aujourd’hui. Nous pensons qu’il faudrait mieux informer les gens et ces derniers doivent également savoir reconnaître les vraies et les fausses informations », ont-ils soutenu. En bref, avec les informations qui circulent, les habitants de Soamahamanina ne savent plus à quoi s’en tenir.
Antsa R.