A l’occasion d’un atelier organisé hier par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la Feuille de Route de 2011 a été remise sur le tapis. A l’issue, Hanta Randriamandranto du parti Teza a donné son avis sur le suivi de son application. Pour cela, deux points ont été soulevés par cette politicienne. D’abord, sur l’indemnisation des victimes prévue par l’article 26 de cette même Feuille de Route, qui n’a pas été effectuée convenablement. Selon ses dires, « l’indemnisation des victimes des pillages a été suspendue et n’a pas connu des exécutions palpables ». Et pour preuve, les entreprises de l’ancien chef de l’Etat, Marc Ravalomanana, n’ont pas été dédommagées par l’Etat. Mais également, les entrepreneurs qui ont perdu une partie de leur fortune ce jour-là n’ont pas été indemnisés. Faut-il rappeler que cet article 26 n’axe pas les réparations uniquement sur la crise de 2009 ? Toutes les victimes des évènements politiques entre 2002 et la date de la signature de la Feuille de Route (2011) doivent être indemnisées. Le second point sur lequel Hanta Randriamandranto a émis son avis n’est autre que la réconciliation nationale. Effectivement, elle est prévue par l’article 25 de la Feuille de Route. Toutefois, force est de constater que jusqu’à présent, il n’y eu qu’une mascarade de réconciliation.
Aina Bovel