Le niveau de pauvreté à Madagascar n’est plus acceptable, selon le président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina. Son institution va intervenir dans le développement rural, pour transformer le pays.
La mécanisation agricole, l’accès au financement et la mise en place d’un espace de stockage dans les zones agricoles seront financés par la BAD, selon le président Akinwumi Adesina, lors d’une descente sur terrain, hier à Tanandava, District Morombe, région Sud-ouest. En effet, ce numéro Un de la banque de développement a recueilli lui-même, les besoins de la population rurale qui figure parmi le PAGI. « J’effectue souvent des missions officielles dans de nombreux pays, mais c’est la première fois que je suis resté pendant trois jours. En effet, la BAD est un partenaire proche et stable pour Madagascar. Nous restons présents, quelque soit la situation du pays. Nous voulons changer les choses et cela doit passer par le développement rural, qui induit le développement du secteur agricole. Pour le PAGI à Madagascar, les procédures ont été incroyablement accélérées. Cela traduit une certaine performance et je suis d’ailleurs satisfait des réalisations dans le cadre de ce projet, que nous avons constaté de visu ce jour », a déclaré le président de la BAD lors de la visite à Antanandava, hier. A noter que le projet financé par la BAD à Tanandava concerne des infrastructures d’irrigation d’une surface qui atteint aujourd’hui 10.000ha. Ce qui a permis aux paysans d’améliorer leur rendement rizicole à 5t à l’hectare, avec la pratique du système rizicole intensifié (SRI) et du système rizicole amélioré (SRA).
Production marchande. Selon toujours le président Akinwumi Adesina, l’agriculture à Madagascar doit se tourner vers l’économie de marché. Un concept qui coïncide avec les besoins des communautés locales et du Gouvernement. Présent lors de la visite, le ministère auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage, Rivo Rakotovao a annoncé que le Gouvernement Malagasy s’est déjà fixé comme défi, l’autosuffisance alimentaire, d’ici à 2018. D’après ses dires, la Grande Ile sera exportateur et n’importera plus de riz, d’ici à deux ans. « L’Etat mise sur l’agriculture et l’élevage pour développer le pays. Dans cette zone, l’évolution dans ces secteurs d’activité est nettement visible, si l’on se réfère aux 30 dernières années. Maintenant, nous devons nous tourner vers le marché. Pour cela, l’Etat met en place les infrastructures nécessaires, mais le secteur privé et les paysans doivent travailler », a affirmé le ministre.
Antsa R.