
Les tenants du pouvoir font la sourde oreille face à la revendication des journalistes. Malgré tout, ces derniers n’entendent pas pour autant baisser les bras.
Face à la pression des tenants du pouvoir, le mouvement pour la liberté d’expression (MLE) a entamé une nouvelle démarche, il a procédé ainsi à une collecte de signatures, avant-hier, au Tahala Rarihasina, à Analakely. Et ce, depuis 8 h du matin. Des politiciens, en passant par de simples citoyens ont ainsi apposé leurs signatures aux revendications des journalistes. Ils étaient 8 377 à apporter leur soutien au mouvement pour la liberté d’expression. Face à ce que le MLE qualifie une manière pour les tenants du pouvoir de museler la presse, cette dernière n’entend pas pour autant baisser les bras. Il s’agit notamment du code de la communication médiatisée qui a fait couler beaucoup d’encre. Ce ne sont pas les remarques qui manquent, selon ainsi Hajo Andrianainarivelo, « le code de la communication médiatisée ne sera pas bénéfique pour le pays ». D’ailleurs, bon nombre des membres du mouvement « Mitsangàna Ry Malagasy » ont apposé leur signature à cette revendication des journalistes. Comme il fallait s’y attendre, les forces de l’ordre étaient présentes sur le lieu. Toutefois, il n’y avait aucune intervention de la part de ces dernières.
Restriction des sources d’information. Malgré les différentes interventions des médias pour aboutir à la réécriture de certains passages du code de la communication, le régime n’ y a pas tenu compte. Les journalistes se plaignent notamment de certains articles de ce code de la communication médiatisée qui incommodent la liberté d’expression et entraînant, de ce fait, une restriction sur les sources d’information. Malgré tout, l’Assemblée nationale a adopté ce code de la communication liberticide avec seulement 18 députés sur les 151que compte la Chambre basse. Un forcing de la part de ces derniers. La rencontre avec le Président de la République a déçu les journalistes dans la mesure où les journalistes ont réclamé une nouvelle délibération du texte au Parlement, ce que le chef de l’Etat a feint d’ignorer.
Dominique R.