- Publicité -
mardi, juillet 8, 2025
AccueilÀ lireMarc Ravalomanana : Attaque en règle contre un « régime autoritaire »

Marc Ravalomanana : Attaque en règle contre un « régime autoritaire »

Marc Ravalomanana a annoncé hier la rupture avec le régime en place.
Marc Ravalomanana a annoncé hier la rupture avec le régime en place.

 La coupe est pleine pour l’ancien président qui a dénoncé hier avec des preuves à l’appui que le régime en place a « volé » le terrain appartenant à Tiko à Andohatapenaka.

L’ancien président a franchi hier le rubicon. « Il n’y aura plus de collaboration. », a prévenu Marc Ravalomanana. Il a attendu le moment opportun pour lancer une attaque en règle contre un régime qu’il accuse de voler le terrain de sa société Tiko à Andohatapenaka. « Un régime autoritaire qui ne mérite plus d’être là. », a déclaré Marc Ravalomanana lors d’une descente inopinée à Andohatapenaka. Le PDG de Tiko a brandi hier des titres fonciers pour crier haut et fort que le terrain en question sur lequel va être construite une nouvelle gare routière dans le cadre de la réalisation des projets présidentiels lui appartient. « L’Etat de droit n’a pas été respecté. Il n’y a pas eu un minimum de respect mutuel. Pire, la délibération du Conseil municipal qui a décidé le transfert de la fourrière d’Anosipatrana à Andohatapenaka a été ignorée», a-t-il déploré. Marc Ravalomanana a particulièrement interpellé le Premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier à qui il a déjà remis en main les titres fonciers dont il a en possession et le président de la République qui n’aurait pas voulu prendre sa responsabilité sur l’affaire. L’ancien président n’était pas seul hier à Andohatapenaka. Il a été accompagné du deuxième adjoint au maire de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), Julien Andriamorasata. Ce dernier a évoqué la loi 2013/001 du 29 juillet 2013 pour rappeler que les biens d’un ancien chef d’Etat ne peuvent faire l’objet d’expropriation pour cause d’utilité publique.

Non respect de la procédure. Il incombait hier au Me Hasina Andriamahadison d’apporter des explications techniques sur le litige. Selon lui, une expropriation doit respecter la procédure prévue par les lois en vigueur. « L’arrêté d’expropriation pris par le ministère responsable doit être d’abord publié dans le Journal Officiel. Après, on convoque les propriétaires des terrains concernés pour discuter de l’indemnisation. Tiko Agri n’a pas été convoqué alors qu’il fait partie des propriétaires des terrains concernés par la décision d’expropriation à Andohatapenaka. Après cette étape, il faut publier des affichages auprès de la Commune urbaine d’Antananarivo ou des bureaux du 1er Arrondissement de la Capitale, où se trouvent les terrains litigieux, et non  ailleurs. Ce qui n’a pas été le cas. La publication de ces affichages doit être suivie d’une décision de justice confirmant l’expropriation. Cette décision de justice doit paraître aussi dans le Journal Officiel pour que les propriétaires des terrains puissent, s’ils veulent, l’attaquer devant les juridictions compétentes. Par ailleurs, la loi stipule qu’aucune construction ne peut être faite sur les terrains concernés qu’un an après l’aboutissement de la procédure d’expropriation. Ce qui n’a pas été non plus le cas. », a expliqué hier l’avocat du Groupe Tiko.

Réengagement. La provocation de l’ancien président est intervenue une semaine après la déclaration de réengagement dans le processus démocratique à Madagascar faite par la communauté internationale. Marc Ravalomanana ne l’a pas caché hier à Andohatapenaka. « J’ai déjà envoyé à la SADC, à l’Union africaine, à l’Union européenne et à l’ambassade des Etats-Unis les copies des titres fonciers justifiant que le terrain en question appartient à Tiko. », a-t-il annoncé. On a appris hier que Marc Ravalomanana a particulièrement saisi par une lettre le président de la SADC, le Roi Mswati III, quelques jours avant l’ouverture du 36ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de cette organisation régionale qui s’est tenu à Lositha (Swaziland) les 30 et 31 août derniers. En tout cas, la réaction du régime est attendue aujourd’hui.

R.Eugène

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

9 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici