
Photo Nary Ravonjy.
Le Salon de l’étudiant fait le plein, hier, à Ankatso où les nouveaux bacheliers 2016 ont été nombreux à faire le déplacement, à la découverte des établissements, départements et filières qui pourraient peut-être les accueillir prochainement.
C’est une véritable ruée, qu’a connu, hier, l’Esplanade d’Ankatso où se tient le salon, les futurs étudiants étant nombreux à vouloir s’informer sur les possibilités et opportunités qui s’offrent à eux dans les universités publiques. Pour celle d’Antananarivo, en particulier, nombreuses sont les filières et offres de formation qui restent peu connues des étudiants et que ces derniers découvrent durant le salon. Au moins deux raisons à cet engouement des bacheliers pour les universités publiques : d’une part, le regain d’intérêt pour l’enseignement dans ces établissements universitaires publics, et d’autre part, le coût de plus en plus élevé des études dans les instituts supérieurs privés, devenus inaccessibles pour bon nombre d’étudiants. « Ankatso reste pour moi une valeur sûre, malgré tout ce qui se passe autour des questions de grèves et tout le reste. C’est la valeur du diplôme délivré ici qui m’intéresse. Dans le privé, c’est très cher, à moins qu’on s’inscrive dans ces établissements où la qualité de l’enseignement laisse à désirer. Et à part quelques exceptions, la réputation de nombreux établissements privés commence aussi à être sur le déclin », commente un jeune visiteur du salon de l’étudiant à Ankatso.
Choisir sa voie. Face à cette grande ruée vers Ambohitsaina, il est certain que toutes les demandes ne seront pas satisfaites et qu’il n’y aura pas de place pour tout le monde. Les 10 000 places disponibles pour la prochaine année universitaire ne suffiront pas à absorber le flux de jeunes ayant fraîchement décroché le baccalauréat. Un phénomène existant depuis de nombreuses années. Après les concours et examens d’entrée, la majorité de ceux qui ne seront pas admis dans le public sera, cette année aussi, contrainte de s’inscrire dans le privé. Là où le facteur coût pèsera lourd sur la décision de choisir un établissement au lieu d’un autre. Dans ce cas, alors que le choix de la filière devrait être dicté par la future carrière que l’étudiant envisage d’embrasser une fois diplômé, la décision finale ne va pas toujours dans ce sens dès que le facteur coût devient une contrainte qui empêchera l’étudiant de suivre la voie qu’il aurait choisie. Une réalité à laquelle l’étudiant le moins nanti devra faire face.
Hanitra R.