Le dernier recensement général de la population à Madagascar a eu lieu en 1993. Depuis, on a fait en sorte que le nombre de la population malgache soit « fixé » à environ 20 millions d’habitants. Par voie de conséquence, l’Institut National des Statistiques ou Instat a prévu d’effectuer un recensement général de la population et de l’habitation l’année prochaine, plus précisément en Août 2017. Mais pour cette année, ce sera un recensement pilote. En effet, d’après les explications du directeur général par intérim de l’Instat, le recensement pilote est un préalable avant la réalisation du recensement général de la population et de l’habitation. Justement, comme son nom l’indique, ce projet pilote se focalisera sur des essais techniques des matériels à utiliser pour le recensement général. Le DG par intérim de rappeler que la Grande Île n’en a effectué que trois jusqu’à maintenant. Pour ce mois de septembre, il en sera effectué dans quatre régions dont Analamanga, Sava, Atsimo Andrefana et Androy.
- A deux ans des prochaines élections présidentielles, le régime Rajaonarimampianina est sur le qui-vive. Vu les différentes revendications claironnées par les diverses forces vives, le chef de l’Etat ne peut que compter sur l’appui de la Communauté internationale en soutenant la tenue d’élections libres, justes et transparentes mais également qu’il ne soit pas évincé du pouvoir avant l’échéance. Rajaonarimampianina veut aussi améliorer son score dans la mesure où avec les Sommets du Comesa et de la Francophonie, le recensement général de la population, les diverses infrastructures construites, la tenue d’élections « démocratiques », etc. lui garantiront (peut-être) cinq années de plus. Pourtant, réalistes nous sommes, les problèmes sociaux éclipsent la « bonne volonté » de Rajaonarimampianina de faire développer Madagascar. Le délestage en est un exemple concret. Ayant effectué un discours baliverne sur le sujet, le chef de l’Etat compte-t-il utiliser d’autres moyens pour faire un miracle et duper les électeurs ? En tout cas, avec le nombre de mal lotis ou de sans abris, l’Instat a du pain sur la planche…
Aina Bovel