Des foyers de tension ne cessent de se multiplier ces derniers temps. Des contestations que le régime feint d’ignorer pour ne pas dire fait la sourde oreille.
Un peu plus de deux ans et demi après son accession au pouvoir, le Président Hery Rajaonarimampianina n’est pas sorti de l’auberge. En effet, depuis un certain temps son régime doit faire face à plusieurs fronts. Il s’agit notamment des médias, de l’opposition et tout récemment de la Commune urbaine d’Antananarivo. Sans parler du phénomène Dahalo. Concernant le code de la communication médiatisée, le Mouvement pour la Liberté d’Expression (MLE) s’y oppose de toutes ses forces, qualifiant de forcing ces dispositions prises par les tenants du pouvoir. Le MLE entame actuellement une nouvelle démarche en procédant notamment à la collecte de signatures qui a débuté dans la capitale et que la prochaine étape sera à Mahajanga.
Opposition. De son côté, l’opposition ne va plus en ordre dispersé, elle commence, en effet, à se regrouper. Elle a ainsi mis en place le « Malagasy Mivondrona ho amin’ny Fanorenana » (MMF) ou « rassemblement des citoyens pour la refondation nationale » pour mieux faire entendre sa voix. Le grand rassemblement de l’opposition est composé notamment du « Dinika ho Fanavotam-pirenena » (DFP), « Mitsangàna ry Malagasy », « Rodoben’ny Malagasy ho amin’ny Fanovana Ifotony » (RMFI), CRN et Front de l’opposition. Cette plateforme persiste notamment quant à la démission du Président de la République.
Problème récurrent. Le bras de fer entre la Commune urbaine d’Antananarivo et les tenants du pouvoir font la Une des journaux ces derniers temps. Portant notamment sur les trois camions mis en fourrière par la CUA. Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée là car le Colonel Joseph Ramiaramanana, coordonnateur général des projets présidentiels, accompagné des éléments de l’Emmo-Reg ont récupéré pour ne pas dire pris de force ces trois camions. Face à cette situation déplorable, le maire de la capitale Lalao Ravalomanana va porter plainte. Affaire à suivre. A cela s’ajoute le phénomène Dahalo qui reste un problème récurrent. Et pour couronner le tout, l’affaire « Soamahamanina » qui est loin d’être réglée (lire article par ailleurs).
Dominique R.
