Apparemment, le message de détresse lancé par certaines de ses victimes semble être pris au sérieux par l’Etat. La Primature a requis le parquet du tribunal de première instance d’Antananarivo qui a délivré par la suite un mandat de perquisition au domicile du ressortissant français. Une fouille d’usage a été faite durant la journée de mercredi. Secret de l’instruction étant, le résultat de cette opération judiciaire n’a pas été communiqué par les limiers de la gendarmerie. La police, quant à elle, a aussi ouvert une enquête à l’endroit du même individu. Ce dernier a été auditionné hier, toute la journée. De source auprès de la section criminelle, il devait répondre sur une affaire de détention d’arme sans autorisation et une autre relative à ses mauvais agissements auprès du public. Rien n’a encore filtré de la police criminelle mais nous savons qu’il a pu rejoindre sa famille après une journée d’enquête. Sur le réseau social, plus précisément sur facebook, un groupe de jeunes d’Ampefiloha se plaint des violences perpétrées par ce vazaha et ses agents. Les noctambules dont ces jeunes ont remarqué certainement que les agents de sécurité, des civils pourtant, se substituent aux fonctions des éléments de la police judiciaire. La situation a été discutée par les participants (tous des officiers supérieurs et généraux) de l’atelier portant sur la Réforme de la Sécurité à Ivato. Et c’est d’ailleurs un ensemble de doléance pareille qui a conduit rapidement la Primature à prendre le taureau par les cornes et ordonner une ouverture immédiate d’enquête. Une sage décision, selon certains observateurs, sous peine que l’affaire ne tourne encore une fois à la xénophobie.
D.R