Le danger est réel. La fièvre aphteuse est une maladie virale animale qui risque de ruiner une part importante de notre économie et que, Dieu merci, nos autorités ont décidé de prendre au sérieux. Le laxisme qui régnait à Maurice les a incités à prendre des mesures drastiques à l’aéroport d’Ivato pour empêcher la propagation de cette affection au sein de notre cheptel animal.
La fièvre aphteuse, une menace prise au sérieux
Le contrôle à l’arrivée des vols en provenance de Maurice est rigoureux. L’importation de bétails et de produits dérivés de ce pays est strictement interdit et tous les colis qui sont suspects sont systématiquement détruits. Cette rigueur a porté ses fruits puisque des dizaines de kilos de charcuterie et de produits laitiers sont journellement interceptés et envoyés dans des décharges et ensuite incinérés. Le ministère de la Pêche, de l’Agriculture et de l’Elevage a pris très tôt la mesure de ce danger qui menacerait notre industrie agricole. En fait, il ne s’agirait pas seulement de la contamination de notre cheptel animal et léserait ainsi la filière de l’élevage, mais cela pourrait aussi causer du tort aux industries de transformation. C’est un véritable branle-bas de combat que nos autorités ont décidé de lancer. Elles ont décidé de conscientiser toute la population pour qu’elle soit sur ses gardes. Les premières mesures ont été prises à l’entrée du territoire et les voyageurs en provenance de Maurice se sont pliés de bonne grâce à ces contrôles tatillons des douaniers. Maintenant, il faut que la vigilance soit de mise à l’intérieur du pays car quelque soit le sérieux des fouilles, on ne peut pas écarter la possibilité d’une contamination. Des spots éducatifs devraient donc mettre en garde les citoyens et leur permettre de bien prendre la mesure de la menace qui nous pend au nez. Les autorités de Madagascar, de La Réunion et l’Afrique du Sud sont dans le même état de vigilance et font donc tout pour l’écarter.
Patrice RABE