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vendredi, juillet 11, 2025
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Chronique : Le champion du « ping » va-t-il rééditer son exploit ?

Jean Ping , l’homme qui a doublé et la SADEC et les USA (Excusez du peu !) dans la recherche de la crise malgache de 2009 en arrivant à imposer une autre version des évènements de la situation complexe suite à la déchéance forcée Marc Ravalomanana, est dans une situation difficile aujourd’hui. En effet, dans la résolution de la crise malgache, Il a pu retourner un avancement qui s’acheminait vers une cogestion de la transition vers une direction exclusive d’Andry Rajoelina avec cependant des élections assorties du « ninisme ». « Le premier accord, signé à Maputo sous l’égide du Président Chissano était très compliqué à mettre en œuvre. A Addis-Abeba, les protagonistes malgaches ne sont pas parvenus à se mettre d’accord …Enfin, lors de la troisième rencontre à Maputo, Andry Rajoelina a décidé de ne plus participer au processus. Il est donc revenu sur ses engagements. Il faut remettre tout le monde sur les rails pour aboutir à une seule chose : redonner la parole au peuple malgache ….

Un des problèmes majeurs, trop de médiateurs », disait-il dans JEUNE AFRIQUE. « Le Président de la commission de l’Union africaine est donc désormais du même avis que le régime transitoire malgache, sur la nécessité de tenir des élections pour résoudre la crise malgache. Ce qui est un soutien de taille pour Andry Rajoelina et la Haute Autorité de la Transition » poursuit le magazine. L’homme peut s’enorgueillir d’un succès personnel. Ce qui a fait sûrement remonter sa cote personnelle dans la course à la magistrature suprême dans son pays, le Gabon. Il vit pourtant ces derniers jours un cauchemar, malgré une campagne savamment menée, allant du dénigrement de l’origine biologique de son adversaire au népotisme en faveur du clan Bongo, dont il fait partie, d’ailleurs son concurrent est son ex-beau frère. Toujours est-il que pour l’instant, il est le perdant. Le président sortant est donné vainqueur avec cinq mille voix de plus. Le voilà donc dans une position inconfortable. Lui, l’homme du sérail du gotha international, va faire appel à ses pairs, en général. Et à la France, en particulier, qui lui est, après tout redevable pour les services qu’il lui a rendus. Si certains en doutent, reprenons ces mots   de Thomas Deltombe dans  Le Monde Diplomatique de Décembre 2011 : « La visite officielle à l’Elysée, le 8 décembre 2011, de M. Andry Rajoelina, président de la HAT à Madagascar, a été largement perçue comme la confirmation de la partialité de l’administration Sarkozy dans la crise malgache, qui dure depuis plus de trois ans… De l’adhésion en 2005 de Madagascar au SADC, dont l’Afrique du Sud est le poids lourd, à l’introduction de l’anglais comme troisième langue officielle, en 2007, les décisions du président Ravalomanana furent mal vécues à Paris, où l’on était habitué à des dirigeants malgaches plus « francophiles ». M. Ravalomanana avait un « tropisme très fort en faveur des Etats-Unis, de l’Allemagne, et […] de la Chine et son modèle de “démocratie autoritaire », insiste aujourd’hui encore le site Internet du ministère des Affaires étrangères français. Pour ne rien arranger, M. Ravalomanana faisait figure de mascotte pour les institutions financières internationales, dont il appliquait les préceptes néolibéraux avec un enthousiasme qui ne plaisait pas toujours aux milieux économiques français installés de longue date sur la Grande Ile ». C’est montrer le tour de force effectué par Jean Ping, pour maintenir l’île dans le giron français. Dans le ping-pong juridique post-électoral du Gabon, le « Chinois » reprendra-t-il le dessus ? Attendre et voir.

M.Ranarivao

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