La plate-forme d’Andry Rajoelina refuse de reprendre les négociations tant que la PMP persiste à brandir ses représailles.
Les négociations entre le Mapar d’Andry Rajoelina et la Plate-forme pour la Majorité Présidentielle patinent, pour ne pas dire capotent. Les mesures prises par la Présidence à l’encontre des personnalités proches de l’ancien président de la transition ont tout bloqué. « Le Mapar a fait des concessions. La PMP a riposté par des mesures arrogantes », déplore Augustin Andriamananoro, coordonnateur adjoint de la plate-forme, qui figure parmi les premières victimes de la Présidence. « Le Mapar a toujours essayé de faciliter les négociations pour que tout le monde sorte par la grande porte. Nous avons observé les procédures en présentant Haja André Resampa. La PMP a demandé à Mapar de présenter une liste des premiers ministrables. Mais quelle fut notre stupéfaction en voyant que c’est la PMP qui nous a soumis une liste. Nous ne voulons pas être une chambre d’enregistrement », estime l’ancien DG de l’OMERT. Avant d’affirmer : « Reprise des négociations, oui, mais il faut une base aux négociations. Avant de négocier, il faut un climat d’apaisement et de confiance mutuelle. Il faut également de l’écoute. Ce qui n’est pas le cas actuellement. »
Urgence. D’après Augustin Andriamananoro, le blocage à la nomination du futur chef du gouvernement ne vient pas de la plate-forme d’Andry Rajoelina. « L’absence de retenue de la part de l’équipe du président Hery Rajaonarimampianina est à l’origine de l’impasse actuelle. », soutient le coordonnateur adjoint du Mapar. En tout cas, l’urgence est signalée dans la nomination du futur Premier Ministre. « Le président de la République devrait nommer le chef du gouvernement avant son départ pour New York. Je pense que ce sera mercredi », souligne une personnalité au courant du dossier. Pour le moment, rien n’avance. Des noms ont été cités sans que le président de la République qui reconnaît au Mapar le droit de présenter le nom du futur chef du gouvernement ait pris ses décisions pour mettre fin à la situation de flottement institutionnel dans laquelle se trouve le pays depuis l’investiture de nouveau président de la République.
RAJAOFERA Eugène