« 17% des filles de 15 à 24 ans avaient moins de 15 ans lors de leur premier rapport sexuel », d’après l’EDS IV et l’ENSOMD 2012-2013.
Il y a une persistance de la précocité quant à l’âge d’entrée à la vie sexuelle et reproductive chez les adolescents surtout chez les jeunes filles. Selon toujours la source « 31,7% des jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans ont déjà commencé une vie féconde ». Le taux de fécondité et les grossesses précoces chez les jeunes ne cessent d’augmenter, et atteignent 163 pour 1 000. La non-disponibilité et la faible utilisation des services existants, les pratiques coutumières négatives ou encore les libertés sexuelles dans certaines localités constituent un facteur majeur de cette hausse. Pourtant, les complications durant l’accouchement et les avortements pratiqués dans des conditions dangereuses entraînent des décès et des infirmités chez les jeunes filles considérées encore comme immatures. Un phénomène qui pénalise les jeunes filles. En effet, le mariage et la maternité précoces réduisent fortement la possibilité pour qu’elles fassent des études et qu’elles travaillent.
Conférence nationale. À partir de ce jour et jusqu’à vendredi se tient la conférence nationale sur la planification familiale au Carlton Anosy. La mise en place de structures accessibles offrant des activités intégrées d’éducation, de sensibilisation et de soins, y compris la santé de la reproduction et de la planification familiale, notamment pour les jeunes, sera au cœur de la conférence. « La jeunesse est une ressource stratégique ; elle façonne le présent et l’avenir de l’humanité ; les jeunes sont les ressources d’aujourd’hui et le capital de demain, alors unissons nos efforts pour préserver un avenir meilleur pour eux », souligne un responsable. Les jeunes auront une place importante durant les quatre jours de manifestation et plusieurs thématiques seront abordées.
Nirina Rasoanaivo
