
L’ancien président et son parti n’excluent pas une alliance avec cette plateforme d’opposition.
Le TIM est ouvert au dialogue. Cette déclaration est de Marc Ravalomanana qui a réuni hier à Faravohitra les membres du bureau politique de « Tiako I Madagasikara ». A entendre l’ancien président, ce dialogue va dans les deux sens, tant à l’endroit du régime en place que de l’opposition. A l’endroit du régime, suite au scandale d’Andohatapenaka à l’issue duquel le président national du TIM a annoncé sa rupture avec Hery Rajaonarimampianina. « Le TIM est représenté dans le gouvernement, certes, mais il ne cautionne pas les défaillances du régime. Quoi qu’il en soit, nous sommes toujours ouverts au dialogue », a-t-il expliqué hier à Faravohitra. A l’endroit de l’opposition, le parti politique de Marc Ravalomanana n’exclut pas une alliance. A en croire son secrétaire général Donat Olivier Andriamahefamparany, des tractations seraient en cours pour qu’un consensus soit trouvé entre le TIM et la plateforme « Mitsangàna Ry Malagasy » sur la stratégie à adopter vis-à-vis du pouvoir. Reste à savoir jusqu’où iraient ces tractations.
Position évolutive. Visiblement, la position du TIM évolue suivant l’évolution de la situation. Il y a une semaine, la position de formation politique de Marc Ravalomanana a été ferme par rapport aux revendications de « Mitsangàna Ry Malagasy » : Ni coup d’Etat, ni élection présidentielle anticipée. Hier, l’ancien président a déclaré qu’il est pour une élection présidentielle anticipée à condition que la communauté internationale s’y associe. « Une élection présidentielle anticipée serait possible s’il est précédée d’un référendum et si le Pnud, les Nations Unies et l’Union africaine la cautionnent », a-t-il précisé. Par contre, Marc Ravalomanana a réitéré que les Malgaches ne veulent plus de troubles. En tout cas, si le problème de leadership serait le seul obstacle à l’alliance entre le TIM et la plateforme « Mitsangàna Ry Malagasy », entre le TIM et le régime, c’est à la fois une question de respect de liberté individuelle et une question de majorité. Une question de respect de liberté individuelle car si Rolland Ravatomanga a été nommé ministre, ce n’est pas seulement en tant que TIM, mais c’est son choix. Et une question de majorité parce que les 20 députés TIM à l’Assemblée nationale pèsent lourd dans la balance de la stabilité.
Experts américains. Marc Ravalomanana a annoncé hier à l’issue de la réunion des membres du bureau politique du TIM l’arrivée prochaine des deux experts américains, en l’occurrence James Robinson, professeur à l’Université de Chicago, et Bryan Class, expert en Communication. Ces invités de « Marc » seront dans nos murs à partir du 08 octobre 2016. D’après l’ancien président, James Robinson et Bryan Class auront l’occasion non seulement d’observer les réalités socio-économique et politiques à Madagascar, mais aussi de donner des formations aux employés de la Commune urbaine d’Antananarivo ainsi qu’aux dirigeants du « Tiako I Madagasikara ». Avec l’arrivée de ces deux experts, Marc Ravalomanana veut encore une fois prouver qu’il est proche des américains. A l’endroit de la France, il a constaté des changements après avoir été reçu au Quai d’Orsay cette année. « La France a changé », a-t-il reconnu.
R.Eugène