
Le 2e adjoint au maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) Julien Andriamorasata et le président du Conseil municipal Fustin Andriambahoaka sont montés au créneau hier dans la matinée pour remettre les points sur les « i ». « La décision de transférer la fourrière d’Anosipatrana au terrain appartenant à Tiko à Andohatapenaka a été une délibération du Conseil municipal d’Antananarivo. L’adoption de cette délibération a respecté la procédure. Le projet venant de l’Exécutif municipal a été d’abord soumis à la conférence des présidents des commissions avant de l’avoir fait passer devant l’Assemblée Générale des conseillers pour débats. La démocratie a régné durant le vote car la majorité a adopté la délibération », a expliqué le président du Conseil municipal. Ce dernier d’affirmer : « Le président Marc Ravalomanana est victime d’une expropriation politique. L’expropriation n’a pas respecté la procédure légale et judiciaire. A ma connaissance, seul le titre foncier peut justifier qu’un terrain appartient à une personne. »
Privilège statutaire. Le président du Conseil Municipal de marteler : « L’intérêt de la population tananarivienne prime sur l’intérêt d’une société privée ». Pour sa part, le 2e adjoint au maire Julien Andriamorasata a évoqué la Loi n° 2013-001 du 18 juillet 2013, régissant le statut des anciens chefs d’Etat. « Le président Marc Ravalomanana bénéficie de plein droit de ce statut. Sa personne, sa famille et ses biens doivent être protégés par l’Etat. Ce qui n’est pas le cas. Au contraire, l’Etat vole ses biens. » Sur un autre sujet, Julien Andriamorasata a dénoncé hier devant la presse le fait que les subventions soient bloquées pour la Commune Urbaine d’Antananarivo. « Alors que c’est déjà prévu par la loi de Finances », a-t-il rappelé. Le 2e adjoint au maire s’est également plaint du fait que la Commune Urbaine d’Antananarivo ne soit associée aux préparatifs du Sommet de la Francophonie jusqu’ici. « Alors que le Sommet se déroulera ici en tant que Capitale de Madagascar », a-t-il déploré.
Campagne de dénigrement. La conférence de presse d’hier a permis à Faustin Andriambahoaka de répondre aux détracteurs du Conseil Municipal. « Que représentent les conseillers municipaux qui versent dans cette campagne de dénigrement. Ils ne sont même pas en mesure de diriger une commission à la CUA. » D’après le président du conseil municipal d’Antananarivo, certains conseillers municipaux ne pensent pas au redressement de la Capitale. « Au contraire, ils veulent qu’Antananarivo recule en termes de développement », a-t-il conclu.
R. Eugène