
Le cabaret-concert qui s’est tenu vendredi soir à l’Is’Art Galerie à Ampasanimalo a été une belle soirée sous les lumières de Dame Lune, et des groupes formées de filles jouant de tous les instruments !
C’était « The place to be » vendredi soir. La soirée Sehatr’Ampela à l’Is’Art Galerie à Ampasanimalo, qui marque le début du Dago festival. Et des filles partout, sur scène surtout, et dans la salle bien sûr. Elles étaient là, bien prêtes à apporter beaucoup de douceur en ce vendredi joli où l’on attendait patiemment la fameuse éclipse lunaire. Zazasoa commence alors. Originaire du Sud, l’artiste a apporté toute sa culture avec elle, de sa voix forte et puissante, elle charme le public qui se laisse aller à cette musique. Avec une pleine lune qui assiste au spectacle, il y avait tout pour plaire. Puis, place aux autres artistes du programme. Ont ainsi défilé sur scène plusieurs compositions de femmes, épaulées par des hommes tout de même car il n’est pas question de féminisme mais au contraire, de musique et d’art où l’égalité des droits a été atteinte depuis longtemps. Loharano, qui commence à faire son petit bonhomme de chemin, apporte son répertoire, tandis que No Mady propose un style plus corsé avec du rock bien vigoureux. Christelle Ratri allie les deux avec un style à la fois énergique et plein de douceur.
Matraquage. Le Dago festival continue sa programmation tout au long de cette semaine. L’une des conférences les plus attendues est certainement celle qui concerne le matraquage, avec entre autres Rajery, ou encore le très remonté Rolf lorsqu’on parle de ce sujet, qui en a même parlé dans une de ses chansons. Cette conférence se tiendra au Carlton et sera ouverte au grand public, le 22 septembre prochain. Une conférence qui tiendra lieu de débat sur un sujet sensible qui mérite pourtant qu’on en parle. Ayant tué le secteur musical, voire culturel en moins de 20 ans, le matraquage est devenu monnaie courante dans le plan de promotion d’un artiste, quitte à investir davantage dans le matraquage au détriment de l’art du vrai. Mais le pire c’est qu’aujourd’hui, c’est devenu un système où même les organisateurs, les sponsors, le public et bien sûr les médias semblent être au même diapason : donner plus de reconnaissance aux artistes matraqués qu’à l’art, le vrai.
Anjara Rasoanaivo