Si certains revendiquent la tenue d’élections anticipées ou la démission du chef de l’Etat, Hery Rajaonarimampianina, d’autres proposent l’organisation d’un référendum révocatoire. En effet, d’après l’association « Gasy Mpilatsaka An-tsitrapo », le terrain sur lequel doivent se résoudre les problèmes du pays n’est pas la rue. « Si les revendications de l’opposition sont fondées, on ne devrait pas recourir aux actes anti-démocratiques », a indiqué un responsable de cette association. Et lui d’ajouter que d’autres modalités peuvent être utilisées afin d’évincer, légalement, le président. « Nous pouvons organiser une élection de rappel ou encore un référendum révocatoire », a toujours confié le responsable. Une belle initiative sauf que la Constitution de la Quatrième République ne permet d’effectuer ni cette élection de rappel ni ce référendum révocatoire. Justement, le Gasy Mpilatsaka An-Tsitrapo demande à ce que soient insérées dans la Loi fondamentale des dispositions y afférentes.
Egalité de chance. La question ayant trait à l’égalité de chance des candidats revient toujours sur le tapis. Effectivement, les dispositions du Code électoral malgache prévoient indirectement cette égalité bien que leurs violations ne soient pas véritablement punies. D’après Ramiarana Behajason, de l’association dénommée « Tanora Mpandalina ny Fiainam-pirenena », l’égalité des candidats lors de la période électorale demeure difficile à garantir. « Il existe des dispositions réprimant l’utilisation des biens publics dans le code électoral mais nous tenons à faire la précision que leur application n’est pas totalement palpable », a-t-il fait savoir. Faut-il rappeler qu’en 2013, le candidat Hajo Andrianainarivelo a porté plainte contre l’Etat malgache – le régime transitoire d’Andry Rajoelina – pour justement transgression du code électoral ? Transgression qui a pris la forme d’un favoritisme au profit du candidat Hery Rajaonarimampianina.
Aina Bovel