Une dizaine d’enquêteurs ont passé au peigne fin le domicile de l’ancien ministre à Faliarivo Ampitatafika.
L’affaire Soamahamanina avance à vitesse grand « V ». Déférés au parquet du tribunal de première instance d’Anosy hier en début de soirée, les deux leaders de l’association Vona Soamahamanina, Pierre Robson et Tsihoarana Andrianony ont été placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt d’Antanimora. Apparemment, l’enquête a été réalisée d’une manière très rapide. Faut-il rappeler qu’ils ont été interpellés dans leur domicile respectif jeudi soir. D’après les informations, quatre chefs d’inculpations pèsent contre eux, entre autres, atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, manifestation sans autorisation et destruction de biens publics. Avec l’ancien ministre des Télécommunications du temps du régime transitoire, Augustin Andriamananoro, ils sont aussi accusés d’être responsables de la perte de l’arme d’un élément de l’Emmoreg qui aurait perdu son arme lors des échauffourées qui se sont produites à Soamahamanina jeudi dernier. De source proche du dossier, le procès de cette affaire aura lieu la semaine prochaine. Les deux leaders de l’association Vona Soamahamanina vont donc devoir séjourner au moins sept jours en prison.
En cavale. En ce qui concerne l’ancien ministre des Télécommunications, Augustin Andriamananoro, il est actuellement recherché par les forces de l’ordre. Et ce, bien que le Commandant de la Circonscription Inter-Régionale de la Gendarmerie Nationale Analamanga, le Général Florens Rakotomahanina ait fait savoir que pour le moment, aucun mandat d’arrêt ni mandat d’amener n’ait été pris à son encontre. Après avoir été pourchassé par des éléments de l’Emmoreg jusqu’au plateau de la Télévision VIVA à Ambodivona jeudi soir, Augustin Andriamananoro est actuellement en cavale. En quelque sorte, il est en train de subir le même sort qu’un autre fidèle collaborateur d’Andry Rajoelina, en l’occurrence du Sénateur Lylison René de Rolland, en cavale depuis début juin après avoir lancé un appel à la ville morte à l’endroit de la population tananarivienne. A entendre les explications du Général Florens Rakotomahanina, les enquêteurs souhaitent juste s’entretenir avec Augustin Andriamananoro pour les besoins de l’enquête.
Infructueuses. Hier vers 6 heures du matin, une équipe de la Brigade des Recherches composée d’une dizaine d’éléments ont perquisitionné le domicile d’Augustin Andriamananoro à Faliarivo Ampitatafika. Ils étaient munis d’un mandant de perquisition en bonne et due forme émanant du Procureur. L’ancien ministre des Télécommunications n’ayant pas été présent sur le lieu, c’est son épouse et son avocat qui ont assisté aux fouilles minutieuses menées dans toutes les chambres et tous les coins de la maison. Même les voitures ont été fouillées. Les deux heures de perquisition ont été infructueuses. En effet, les enquêteurs n’ont rien trouvé de compromettant sur le lieu. Au cours d’une conférence de presse, le bureau politique du MAPAR a dénoncé une « injustice contre tous ceux qui contestent la vente des terres aux firmes étrangères ».
Davis R
